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Dernières Infos - Guerre

Cisjordanie : une ONG accuse Israël de « raids délibérés » contre des familles de prisonniers

Un prisonnier palestinien souffrant de problèmes de santé, récemment libéré d'une prison israélienne, est porté hors d'un bus par un membre de la Croix-Rouge tandis qu'un autre porte une bouteille d'oxygène à son arrivée dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 8 février 2025, dans le cadre du cinquième échange d'otages et de prisonniers en vertu d'une trêve fragile à Gaza. Photo AFP/JAAFAR ASHTIYEH

Le Club des prisonniers palestiniens a accusé l'armée israélienne d'avoir délibérément agressé chez elles, dans la nuit de vendredi à samedi, des familles attendant des détenus devant être libérés dans le cadre d'un nouvel échange avec des otages retenus à Gaza. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a dit vérifier ces allégations.

Israël a confirmé samedi avoir relâché 183 détenus palestiniens en échange de trois otages israéliens qui étaient retenus à Gaza depuis leur enlèvement le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre. Parmi les prisonniers relâchés, une quarantaine de détenus originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, sont arrivés en début d'après-midi à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne.

Mais durant la nuit précédente, « les maisons de plusieurs prisonniers (devant) être libérés ont été perquisitionnées dans différentes villes » de Cisjordanie, a déclaré à l'AFP Abdallah al-Zaghari, directeur du Club des prisonniers, ONG qui vient en aide aux Palestiniens détenus par Israël. « L'occupation (Israël, NDLR) tente de priver les familles des prisonniers de la joie des libérations qu'elles attendent depuis des décennies », a-t-il estimé.

Des « raids délibérés » 

Dénonçant des « raids délibérés » et le fait que des personnes âgées aient « été agressées », M. Zagahri a fait état de descentes de l'armée à Bethléem et Hébron ainsi qu'à Kobar, au nord de Ramallah.

Joint par téléphone à Kobar, le chef du conseil du village, Chaoukat Barghouti, a déclaré à l'AFP que des soldats israéliens avaient « pris d'assaut le village après minuit » et étaient entrés dans la maison d'un ancien prisonnier, Fakhri Barghouti, attendant la libération de son fils, Chadi Barghouti. « Ils sont entrés (...) ont tout cassé, et m'ont emmené dans une pièce à côté et m'ont battu avant de partir », a déclaré à l'AFP Fakhri Barghouti: « On m'a emmené à l'hôpital et il s'est avéré que j'avais une côte cassée. »

Agé de 47 ans, Chadi Barghouti fait partie des 183 détenus Palestiniens relâchés samedi par Israël en échange de la libération de trois otages israéliens à Gaza dans le cadre de la trêve en cours entre Israël et le Hamas. Il a été condamné à 27 ans de prison après avoir été accusé notamment de détention d'arme, et de complicité de meurtre. Condamné à la prison à vie pour avoir tué un soldat israélien, son père avait été libéré en 2011 après 33 années de détention lors d'un précédent échange de prisonniers.

Le Club des prisonniers palestiniens a accusé l'armée israélienne d'avoir délibérément agressé chez elles, dans la nuit de vendredi à samedi, des familles attendant des détenus devant être libérés dans le cadre d'un nouvel échange avec des otages retenus à Gaza. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a dit vérifier ces...