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Le Hezbollah qualifie d'« ingérence inacceptable » la déclaration de l’émissaire américaine


Le Hezbollah qualifie d'« ingérence inacceptable » la déclaration de l’émissaire américaine

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Photo ANI

Dans une première réponse aux propos tenus par l’émissaire américaine Morgan Ortagus depuis le palais de Baabda après son entretien avec le président de la République Joseph Aoun, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a estimé vendredi  qu’ils représentaient « une ingérence inacceptable dans les affaires libanaises ». Il répondait notamment à la déclaration de la diplomate suivant laquelle ce parti « ne devrait pas être intégré au futur gouvernement ».

« Cette déclaration est pétrie de haine et d’irresponsabilité, elle a ciblé une composante libanaise qui fait partie intégrante de l’entente nationale et de la vie politique libanaise », a lancé M. Raad dans une déclaration distribuée aux médias. Ces propos américains « sont une ingérence inacceptable dans les affaires libanaises et un pied-de-nez à toutes les convenances diplomatiques et aux règles de la diplomatie internationale », a-t-il ajouté.

L’émissaire américaine de l’administration de Donald Trump, en visite au Liban vendredi et samedi, avait affirmé que « le règne de la terreur » du Hezbollah « au Liban et dans le monde est révolu ». « Israël a vaincu le Hezbollah et nous lui en sommes reconnaissants, et nous insistons sur le fait que le Hezbollah ne doit en aucun cas participer au nouveau gouvernement libanais », avait-elle ajouté.

« Le communiqué de la présidence de la République, qui s’est distancé par rapport à ces propos, nous suffit », a-t-il dit. Dans ce communiqué, la présidence de la République a précisé que « certains propos prononcés par l’émissaire américaine, Mme Morgan Ortagus, du palais de Baabda, reflètent son point de vue et ne concernent en rien la présidence de la République ».

M. Raad n'a pas voulu « commenter outre mesure ces propos qui visent une composante libanaise ayant tenu tête à l’agression israélienne en en sortant vainqueur ». « Le vainqueur est celui qui a montré le vrai visage de cet ennemi (israélien) et son génocide contre les civils, les domiciles et les hôpitaux », a poursuivi le député. Il a accusé Mme Ortagus, et à travers elle les États-Unis, de s’en prendre au Hezbollah alors qu’ils soutiennent le terrorisme que représente Israël, nuisant par là même à la « prétendue démocratie américaine ». Et M. Raad de conclure : « Nous comptons sur la résistance de notre peuple qui repose sur l’équation armée-peuple-résistance, l’équation réaliste dont le Liban peut être fier car elle préserve sa souveraineté. »

Par ailleurs, vendredi après-midi, un groupe de jeunes partisans du Hezbollah, se faisant appeler  « la ligue des étudiants », se sont rassemblés devant le bâtiment de l'aéroport de Beyrouth pour protester contre les propos de l'émissaire américaine. 

Le député du Hezbollah Hassan Ezzeddine a lui dénoncé dans un communiqué « les agressions israéliennes » sur plusieurs localités libanaises au Liban-Sud ou dans la Békaa-est jeudi, au moment de la visite à Beyrouth de l’émissaire américaine, Morgan Ortagus. « L’émissaire américaine s’est vantée de la victoire d’Israël sur le Hezbollah et a ainsi béni les crimes de l’ennemi qui ont tué la vie dans plus de 40 villages du Liban-Sud », a-t-il dit.

« Les positions américaines rejetant toute participation du Hezbollah au gouvernement relèvent d’une tentative d’exploitation médiatique et politique sans fondement », a dénoncé le député Ali Fayyad. Selon lui, les « Américains adoptent une posture de mandataires d’Israël ». Il accuse également l'administration américaine d'exercer « des pressions sur la scène politique libanaise, au mépris des équilibres politiques et des réalités de la représentation parlementaire, (...) mettant ainsi en péril l’ensemble du processus de redressement et de stabilité attendu par les Libanais ».

Le ministre du Travail, Moustapha Bayram, proche du Hezbollah, s’en est violemment pris à Mme Ortagus sur X, la qualifiant de « sioniste effrontée » et affirmant que le Hezbollah a vaincu « son gang », à savoir l'armée israélienne au Liban-Sud.

Dans une première réponse aux propos tenus par l’émissaire américaine Morgan Ortagus depuis le palais de Baabda après son entretien avec le président de la République Joseph Aoun, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a estimé vendredi  qu’ils représentaient « une ingérence inacceptable dans les affaires libanaises ». Il répondait notamment à la...