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Dernières Infos - Crise humanitaire

Le gel de l'aide américaine pourrait aggraver la situation dans les camps du Nord-Est syrien, selon HRW


Des femmes et des enfants dans le camp d'al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, le 8 janvier 2020. Photo d'archives REUTERS/Goran Tomasevic/File Photo

Le gel d'une grosse partie de l'aide étrangère américaine pourrait aggraver les conditions de vie « déjà critiques » dans les camps accueillant des proches de jihadistes présumés du groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, a alerté vendredi l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Peu après son investiture le 20 janvier, le président américain, Donald Trump, a signé un décret gelant quasiment toute l'aide internationale pour 90 jours, afin de s'assurer selon son administration que chaque dollar américain soit utilisé en conformité avec ses priorités. Celle-ci a ensuite émis certaines dérogations comme l'aide alimentaire d'urgence, mais les organisations humanitaires affirment que l'impact de ce gel se fait déjà sentir sur certaines des populations les plus vulnérables.

Les camps et prisons sous contrôle des autorités kurdes dans le nord-est de la Syrie comptent plus de 56.000 détenus soupçonnés de liens avec l'EI, qui a été défait en 2019 par une coalition internationale.

« La suspension de l'aide étrangère aux organisations non gouvernementales opérant dans ces camps par le gouvernement américain aggrave des conditions de vie déjà critiques, risquant de déstabiliser davantage une situation sécuritaire précaire », a alerté HRW dans un communiqué. Le gel de l'aide pourrait « limiter la fourniture de services essentiels aux habitants des camps », a ajouté HRW.

Le ONG apportant de l'aide se retrouvent plongées dans l'incertitude « sur la façon de procéder aux livraisons de biens essentiels, comme le kérosène et l'eau, exacerbant encore les pénuries préexistantes », selon le communiqué citant un responsable humanitaire dans la région.

A la suite du décret sur le gel de l'aide, HRW a déclaré que Blumont, une organisation responsable de la gestion des camps d'Al-Hol et de Roj, avait suspendu ses activités et retiré tout son personnel, y compris les vigiles. Quelques jours plus tard, le groupe a reçu une dérogation de deux semaines lui permettant de travailler.

Al-Hol est le plus grand camp du nord-est du pays, avec plus de 40.000 détenus originaires de 47 pays. La grande majorité des habitants d'Al-Hol et de Roj sont des femmes et des enfants qui vivent dans des conditions désastreuses.

HRW a également déclaré que « tout règlement politique dans la région devrait inclure la fin de la détention arbitraire des personnes ayant des liens présumés avec l'EI et de leurs familles ».

Le gel d'une grosse partie de l'aide étrangère américaine pourrait aggraver les conditions de vie « déjà critiques » dans les camps accueillant des proches de jihadistes présumés du groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, a alerté vendredi l'ONG Human Rights Watch (HRW).Peu après son investiture le 20 janvier, le président américain, Donald Trump, a signé un décret gelant quasiment toute l'aide internationale pour 90 jours, afin de s'assurer selon son administration que chaque dollar américain soit utilisé en conformité avec ses priorités. Celle-ci a ensuite émis certaines dérogations comme l'aide alimentaire d'urgence, mais les organisations humanitaires affirment que l'impact de ce gel se fait déjà sentir sur certaines des populations les plus vulnérables.Les camps et prisons...