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Dernières Infos - Arabie saoudite

Riyad dit écarter toute normalisation avec Israël sans création d'un Etat palestinien

L'Arabie saoudite réaffirme « son rejet catégorique de toute atteinte aux droits du peuple palestinien, que ce soit par la colonisation, l'annexion des territoires palestiniens ou le déplacement forcé ».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, lors d'une conférence de presse à Damas, le 24 janvier 2025. Photo REUTERS / Khalil Ashawi

Riyad écarte toute normalisation avec Israël sans la création d'un État palestinien, a indiqué mercredi la diplomatie saoudienne, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a avancé qu'un accord allait « se faire » avec l'Arabie saoudite.

« L'Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n'établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur X. La position « ferme et inébranlable » de la puissante monarchie du Golfe « n'est ni négociable ni sujette à marchandages », a-t-il ajouté.

« Je pense qu'une paix entre Israël et l'Arabie saoudite n'est pas seulement faisable, je pense qu'elle va se faire », avait avancé M. Netanyahu quelques heures plus tôt, lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche avec le président américain Donald Trump.

L'Arabie saoudite a par ailleurs réaffirmé « son rejet catégorique de toute atteinte aux droits du peuple palestinien, que ce soit par la colonisation, l'annexion des territoires palestiniens ou le déplacement forcé des Palestiniens », au lendemain de l'annonce par M. Trump d'un projet de prise de « contrôle » de la bande de Gaza par les Etats-Unis.

Le président américain avait déja évoqué un projet visant, selon ses termes, à « nettoyer » la bande de Gaza, dévastée par plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, et à contraindre la Jordanie et l'Egypte voisines d'en accueillir les habitants.

Israël est entré en guerre à Gaza contre le Hamas dans après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier.

M. Trump, comme son prédécesseur démocrate Joe Biden, a poussé à l'établissement de relations diplomatiques entre Riyad et Israël. Mais l'Arabie saoudite a suspendu les discussions rapidement après le début de la guerre à Gaza et haussé le ton au fil des hostilités.

Le gouvernement Netanyahu reste de son côté opposé à la « solution à deux Etats », un projet de règlement du conflit israélo-palestinien prévoyant la création d'un Etat palestinien au côté de l'Etat israélien.

Lors de son premier mandat, le président républicain a négocié les accords d'Abraham en 2020, qui ont vu Israël normaliser ses relations avec les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et le Maroc. Ces avancées avaient suscité des espoirs pour une normalisation avec l'Arabie saoudite, qui ne reconnaît pas Israël mais négocie un rapprochement avec lui depuis 2020, en échange d'un pacte de défense avec les Etats-Unis et d'une aide américaine pour son programme nucléaire civil.

Riyad écarte toute normalisation avec Israël sans la création d'un État palestinien, a indiqué mercredi la diplomatie saoudienne, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a avancé qu'un accord allait « se faire » avec l'Arabie saoudite.« L'Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant...