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Corée du Sud : le président suspendu auditionné par la Cour constitutionnelle

Corée du Sud : le président suspendu auditionné par la Cour constitutionnelle

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol assiste à la cinquième audience de son procès en destitution pour son éphémère imposition de la loi martiale à la Cour constitutionnelle de Séoul, le 4 février 2025. Photo AFP/JUNG YEON-JE

Le président suspendu sud-coréen Yoon Suk Yeol, sous le coup d'une procédure de destitution depuis sa déclaration avortée de loi martiale et en détention, a été de nouveau auditionné mardi par la Cour constitutionnelle, qui doit décider s'il doit être officiellement démis de ses fonctions.

M. Yoon a plongé la Corée du Sud dans le chaos politique en tentant, le 3 décembre, de décréter la loi martiale, une mesure qui n'a duré que six heures avant d'être rejetée par les députés, parvenus à se réunir en urgence au Parlement.

Il a été suspendu peu après et, le 15 janvier, il est devenu le premier chef d'État sud-coréen en exercice à être arrêté.

Cette arrestation était intervenue après une détention de plusieurs semaines dans sa résidence, où sa garde rapprochée avait résisté aux tentatives d'incarcération. M. Yoon se trouve désormais dans un centre de détention de Séoul.

Il a finalement été inculpé fin janvier pour avoir pris la tête d'une « insurrection », et reste depuis maintenu en détention.

Lors de l'audience de mardi, M. Yoon a laissé entendre que même s'il avait ordonné l'arrestation de députés pour les empêcher de voter contre son décret, cela n'aurait pas d'importance sur le plan juridique, car l'ordre n'avait pas été exécuté.

Deux anciens commandants militaires et l'ex-directeur adjoint du Service du renseignement national, Hong Jang-won, ont également témoigné. Ce dernier a déclaré devant les législateurs qu'il avait reçu l'ordre d'arrêter des hommes politiques, ce qui contredit le démenti de M. Yoon.

Les avocats de M. Yoon ont déposé mardi une requête pour annuler sa détention, ont-ils indiqué à l'AFP, précisant qu'ils avaient fait cette démarche « en considération de l'illégalité de l'enquête » sur son crime présumé.

Si la Cour confirme sa destitution, M. Yoon perdra pour de bon son poste, auquel il a été élu en 2022, et une élection présidentielle anticipée sera organisée dans les 60 jours. Dans le cas contraire, il sera rétabli dans ses fonctions.

S'il est reconnu coupable d'insurrection, un crime qui n'est pas couvert par son immunité présidentielle, le président suspendu risque la peine de mort ou la prison à vie.

Si elle reste inscrite dans la loi sud-coréenne, la peine de mort n'est plus appliquée dans le pays depuis 1997.



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