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Dernières Infos - Afghanistan

Le chef suprême des talibans rejette les « menaces » étrangères


Un membre des forces de sécurité talibanes à Kaboul, le 16 janvier 2025. Wakil KOHSAR / AFP

Le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, a affirmé que l'Afghanistan ne se laisserait pas intimider par « les menaces », quelques jours après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d'arrêt contre lui et un autre dirigeant taliban.

« Qui sont-ils ? ! Occidentaux ou orientaux, il faudrait les croire eux et ne pas croire en les promesses de Dieu ? ! Et se laisser affecter par leurs menaces ? Alors qu'on se repente ! », a déclaré l'émir lors d'une cérémonie de remise de diplômes d'une école coranique, d'après un enregistrement audio diffusé lundi auprès de journalistes. Sollicité par l'AFP, Mahmoud Azzam, porte-parole du gouvernorat de Kandahar (sud) où vit l'émir, a confirmé l'authenticité de cet enregistrement.

Jeudi dernier, le procureur de la CPI Karim Khan a annoncé qu'il allait demander des mandats d'arrêt contre Hibatullah Akhundzada et contre le président de la Cour suprême, Abdul Hakim Haqqani, pour la persécution des femmes, un crime contre l'humanité. Les talibans ont dénoncé une décision fondée sur des « motivations politiques ». Ce sont « des musulmans qui défendent ce qui est juste et ne peuvent être atteints par quiconque, ni par l'Occident, ni par l'Orient », a affirmé l'émir.

Depuis leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont promulgué plusieurs lois inspirées de leur vision ultrarigoriste de l'islam qui ont progressivement exclu les femmes de l'espace public. L'Afghanistan est le seul pays au monde où les filles et les femmes n'ont pas le droit d'aller à l'école secondaire ou à l'université. En outre, les Afghanes ne peuvent plus aller dans les parcs, les salles de sports, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon. L'ONU dénonce un « apartheid de genre ». 

Les juges de la CPI, qui siège à La Haye, doivent examiner la demande du procureur avant de décider d'émettre ou non des mandats d'arrêt, un processus pouvant prendre des semaines, voire des mois. La CPI ne dispose par ailleurs pas de sa propre force de police et s'appuie sur la collaboration des 125 Etats membres pour exécuter ses mandats d'arrêt.


Le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, a affirmé que l'Afghanistan ne se laisserait pas intimider par « les menaces », quelques jours après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d'arrêt contre lui et un autre dirigeant taliban.« Qui sont-ils ? ! Occidentaux ou orientaux, il faudrait les croire eux et ne pas croire en les promesses de Dieu ? ! Et se laisser affecter par leurs menaces ? Alors qu'on se repente ! », a déclaré l'émir lors d'une cérémonie de remise de diplômes d'une école coranique, d'après un enregistrement audio diffusé lundi auprès de journalistes. Sollicité par l'AFP, Mahmoud Azzam, porte-parole du gouvernorat de Kandahar (sud) où vit l'émir, a confirmé l'authenticité de cet enregistrement.Jeudi dernier, le procureur de la...