
Un taux de pluviométrie catastrophique cette année. Ici, le lac de Qaraoun dans la Békaa. Photo d'illustration S.B.
Le taux de pluviométrie catastrophique cette saison, mais surtout la rareté de l’enneigement sur les cimes, sont annonciateurs pour les Libanais d'une année de rationnement très sévère en eau. C’est ce qu’a annoncé lundi le directeur général de l’Office des eaux de Beyrouth et du Mont Liban Jean Gebran. « Le rationnement sera très sévère cette année en raison d’un taux de précipitations qui est de 70% inférieur aux années précédentes », a-t-il déclaré dans un entretien à la MTV. « Et le plus grave, c’est l’absence d’enneigement sur les cimes », a-t-il ajouté.
Les réservoirs naturels en eau au Liban sont majoritairement souterrains, leur renflouement dépend donc beaucoup de la fonte des neiges au printemps. Les effets du changement climatique se ressentent nettement dans ce pays comme dans l’ensemble de l’est de la Méditerranée, avec des températures globalement plus hautes en toutes saisons et une saison sèche de plus en plus longue.
Cette saison des pluies 2024-2025 (qui commence globalement en septembre) est cependant particulièrement dramatique. En date du 27 janvier, selon Météo-Liban, il est tombé à Beyrouth 259,9 millimètres contre 716,2 l’année dernière, et une moyenne annuelle sur trente ans de 493 millimètres. Pour Tripoli, le chiffre est de 278,1 millimètres contre 802 l’année dernière à la même époque, et une moyenne de 494. Et à Zahlé, il n’est tombé cette saison que 150,6 millimètres contre 468,4 l’année dernière, et une moyenne de 369.
L’approvisionnement en eau des ménages mais aussi l’irrigation des champs agricoles, devrait s’en ressentir très tôt cette année.