Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflit

Tirs nouris et explosions au deuxième jour de l'opération israélienne en Cisjordanie

Tirs nouris et explosions au deuxième jour de l'opération israélienne en Cisjordanie

Les forces israéliennes dans des véhicules blindés passent devant des Palestiniens lors d'un raid militaire à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 21 janvier 2025. Photo JAAFAR ASHTIYEH / AFP

La ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, était mercredi matin prise sous les tirs nourris et les explosions, au deuxième jour de l'opération militaire israélienne « Mur de Fer », présentée comme « antiterroriste ».

« La situation est très difficile. L'armée d'occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l'hôpital », a déclaré à l'AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub. « Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone », a-t-il ajouté, faisant état de nombreuses arrestations.

Au lendemain de l'investiture du nouveau président américain Donald Trump, dont le gouvernement israélien espère un soutien marqué, l'armée a annoncé mardi avoir « lancé une opération antiterroriste » dans cette ville du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Le dernier bilan mardi soir faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère de la Santé palestinien.

L'armée israélienne a affirmé mercredi avoir « frappé plus de dix terroristes » au cours de l'opération. « Des frappes aériennes sur des infrastructures terroristes ont été menées et de nombreux explosifs installés sur les routes par les terroristes ont été démantelés », a-t-elle indiqué.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l'opération « Mur de fer » dans le camp de réfugiés de Jénine, promettant qu'il représenterait « un changement dans l'approche de sécurité » de l'armée israélienne dans la région.

« Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu'à ce qu'ils soient sectionnés », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de ne pas laisser ces structures réapparaître une fois l'opération terminée, « une leçon clé tirée des tactiques de raids répétés utilisés à Gaza ».

Jénine, et en particulier son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d'opérations militaires israéliennes contre des membres ou des dirigeants de groupes armés.

Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers entiers coupés les uns des autres, notamment parce que l'asphalte de certaines routes a été éventré par des bulldozers israéliens. L'armée explique avoir recours à ces engins pour se prémunir de dispositifs explosifs.

Mardi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait justifié l'opération par la nécessité d' »éradiquer le terrorisme » à Jénine, dans le cadre d'une stratégie plus large visant l'Iran, « quel que soit l'endroit où elle envoie ses armes - à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen » et en Cisjordanie.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit de son côté « très inquiet », appelant Israël « à faire preuve d'une retenue maximale et à utiliser la force mortelle uniquement quand elle est absolument inévitable pour protéger des vies ».

La ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, était mercredi matin prise sous les tirs nourris et les explosions, au deuxième jour de l'opération militaire israélienne « Mur de Fer », présentée comme « antiterroriste ».« La situation est très difficile. L'armée d'occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l'hôpital », a...