Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite Rassemblement National, à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris, pour un dernier hommage à son père défunt, Jean-Marie Le Pen, figure de l'extrême droite française, le 16 janvier 2025. Bertrand GUAY / AFP
Toute l'extrême droite française s'est réunie jeudi pour un dernier hommage à une des figures historiques, Jean-Marie Le Pen, dans et hors de l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce, à Paris.
Mort le 7 janvier à 96 ans, le co-fondateur du Front national (FN), devenu depuis le Rassemblement national (RN), a été inhumé samedi dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer, dans l'ouest de la France, à l'issue d'une messe célébrée dans la plus stricte intimité familiale.
Ses trois filles, dont Marine Le Pen, avaient cependant souhaité un autre hommage, à Paris, ouvert au public.
Seules les personnes invitées pouvaient entrer dans l'église construite par Anne d'Autriche pour remercier de la naissance du futur Louis XIV : les badauds, environ deux milliers, étaient cantonnés sur le parvis, sur lequel se dressaient deux écrans géants retransmettant la cérémonie.
Outre les membres du RN, comme son président Jordan Bardella, toutes les chapelles de l'extrême droite avaient fait le déplacement, y compris l'adversaire de Marine Le Pen, Éric Zemmour.
En revanche, plusieurs personnalités d'ultra-droite indésirables ont été reléguées à l'extérieur, tels le négationniste Yvan Benedetti.
Resté dans la rue, l'ancien humoriste Dieudonné, condamné pour antisémitisme, a estimé que Jean-Marie Le Pen « était un homme libre » au milieu d'un « paysage politique peut-être trop étroit ».
« Je ne m'étends pas sur les engagements politiques de Monsieur Le Pen, qui ne sont pas de ma compétence, si ce n'est qu'ils ont toujours été motivés par l'amour de la France », a assuré l'abbé Christophe Kowalczyk, au début de l'office en hommage à l'ancien officier parachutiste qui avait notamment combattu en Algérie.
Au cours de cette messe de plus d'une heure et demi, sa fille Marie-Caroline Le Pen a célébré un « patriote indomptable ».
« On n'arrête pas un peuple en marche, on n'arrête pas une idée vraie, on n'arrête pas un exemple juste », a tonné de son côté sa petite-fille Marion Maréchal, qui s'était éloignée un temps de sa tante Marine pour soutenir Eric Zemmour, avant de se rapprocher à nouveau du RN.
Le vice-président du RN et ancien compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, a lui rappelé que « le 21 avril 2002 », date de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, « il faisait trembler le système ».
De nombreuses prières ont aussi été lues ou chantées, parmi lesquelles la prière des paras, la prière à Jeanne d'Arc et une prière de l'écrivain catholique Charles Péguy.
Figure historique de la vie politique, Jean-Marie Le Pen, qui avait été élu député pour la première fois en 1956, est le bâtisseur de l'extrême droite moderne en France.
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