
Des millions de tonnes de déchets de démolition partout au Liban. Ici dans la banlieue-sud de Beyrouth. Photo Mohammad Yassine
Dans une circulaire que le directeur de l’Office du Litani, Sami Alawiyé, a diffusée, le ministre sortant de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a interdit que soient jetés les déchets de démolition sur les rives du fleuve Litani. Ce fleuve, le plus grand du Liban, s’étend sur les mohafazats de Baalbeck-Hermel, de la Békaa et du Liban-Sud.
Dans sa circulaire adressée aux gouverneurs du Liban-Sud, de Nabatiyé, de la Békaa et de Baalbeck-Hermel, ainsi qu’aux caïmacams et à toutes les municipalités de ces régions, le ministre de l’Intérieur a demandé « qu’au cours de la période de la reconstruction, soient protégés toutes les rives du fleuve ainsi que son lit, les domaines publics et tous les affluents, par une interdiction totale d’y jeter des déchets de démolition résultant du déblaiement des zones détruites ».
Durant la récente guerre entre Israël et le Hezbollah, qui connaît une trêve depuis le 27 novembre avec un cessez-le-feu conclu entre les deux parties, des régions entières ont été pulvérisées par l’aviation israélienne au Liban-Sud, dans la Békaa et à Nabatiyé. Selon les premières estimations, il y aurait sur le sol libanais de 50 à 100 millions de tonnes de déchets de démolition résultant de ces bombardements, en particulier entre fin septembre et fin novembre. Ce chiffre astronomique inquiète déjà les écologistes, qui craignent que la majeure partie de ces décombres ne se retrouvent dans les décharges publiques, alors même que des experts proposent déjà des solutions basées sur le tri, la réutilisation et le recyclage.
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