Une femme du village druze de Majdal Shams sur le plateau du Golan annexé par Israël salue un membre de sa famille de l'autre côté de la clôture de la zone tampon contrôlée par l'ONU séparant les forces israéliennes et syriennes, le 17 décembre 2024. Photo AFP/JALAA MAREY
L'ONU s'est réjouie mardi du « plein accès humanitaire » accordé par les nouvelles autorités syriennes, qui ont pris le pouvoir après avoir chassé Bachar el-Assad, mettant fin à un plus d'un demi-siècle de règne sans partage.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a salué « l'engagement du gouvernement intérimaire à protéger les civils, y compris les travailleurs humanitaires » et « le fait qu'il ait accepté d'accorder un plein accès humanitaire à travers tous les points de passage frontaliers », dans un communiqué diffusé lundi.
La prise de Damas le 8 décembre par une coalition de groupes rebelles menés par les islamistes radicaux de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), au terme d'une offensive éclair, a fait tomber Bachar al-Assad.
Les Nations unies pensent pouvoir fournir une aide « ambitieuse » en Syrie, a affirmé mardi le chef des affaires humanitaires de l'organisation, Tom Fletcher, après une rencontre avec le chef de la coalition, Abou Mohammad al-Jolani, qui se fait appeler désormais par son vrai nom, Ahmad al-Chareh. « Moment d'espoir prudent en Syrie », a également indiqué, sur le réseau social X, M. Fletcher, qui a aussi rencontré le Premier ministre chargé de la transition jusqu'au 1er mars, Mohammad al-Bachir.
Antonio Guterres a également salué le fait que les nouvelles autorités aient accepté « de réduire la bureaucratie liée aux permis et aux visas pour les travailleurs humanitaires ; d'assurer la continuité des services gouvernementaux essentiels, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation ; et d'engager un dialogue véritable et concret avec l'ensemble de la communauté humanitaire ». « Alors que le peuple syrien saisit l'occasion de construire un avenir meilleur, la communauté internationale doit se rallier à eux », a-t-il affirmé. Selon M. Fletcher, la Syrie a besoin d'un « flux d'aide massive », après la chute de Bachar el-Assad au terme de plus d'une décennie de guerre civile.