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Dernières Infos - Chute du régime Assad

L'ambassade iranienne saccagée après l'entrée des rebelles à Damas

Des portraits de l'Ayatollah Khomeini, du guide suprême iranien Ali Khamenei, et de l'ancien leader du Hezbollah Hassan Nasrallah ou du général Qassem Soleimani saccagés dans l'ambassade d'Iran à Damas le 8 novembre 2024. Omar Haj Kadour/AFP

L'ambassade d'Iran en Syrie a été saccagée après l'entrée dimanche à Damas d'une coalition rebelle qui a annoncé la chute du président Bachar el-Assad, allié indéfectible de l'Iran, selon un photographe de l'AFP.

« Des inconnus ont attaqué l'ambassade iranienne, comme vous pouvez le voir sur ces images diffusées par diverses chaînes » étrangères, a indiqué la télévision d'Etat iranienne. « Les diplomates iraniens avaient évacué les locaux avant l'assaut mené par des terroristes », a pour sa part écrit le quotidien anglophone Tehran Times, citant le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.

Un photographe de l'AFP sur place a observé des bureaux dévastés, des débris de verre jonchant le sol et des meubles détruits dans le bâtiment diplomatique situé dans la banlieue huppée de Mazzeh, à l'ouest de Damas, où se trouvent d'autres représentations diplomatiques.   A l'extérieur, des pillards chargeaient des camions d'objets volés, tandis que dans l'ambassade vandalisée, tiroirs et classeurs étaient grands ouverts, des documents éparpillés, des drapeaux syriens et iraniens jonchaient le sol.

Au centre d'une pièce, le sol était couvert de photos déchirées de l'imam Khomeini, fondateur de la République islamique d'Iran, et de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême actuel. Parmi les débris, se trouvait également une photo détruite de l'ancien chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, tué en septembre lors d'un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, et du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe américaine en Irak en 2020.

Pas encore de commentaire de l'Iran à la chute de Assad

L'Iran n'avait dans l'immédiat pas commenté la chute de son allié Bachar el-Assad après une offensive fulgurante des rebelles. Le dernier commentaire de la diplomatie iranienne appelait samedi « gouvernement syrien et groupes d'opposition légitimes » à entamer des négociations.  Cette déclaration au Qatar du ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait semblé marquer un changement de ton de l'Iran.  Téhéran n'avait jusqu'alors jamais évoqué d' »opposition » en Syrie mais des « terroristes ».

La dernière rencontre publique entre Bachar el-Assad, qui s'est rendu dix fois en Iran depuis son arrivée au pouvoir en 2000, et un responsable iranien remonte au 1er décembre, lorsque le chef de la diplomatie Abbas Araghchi s'était rendu à Damas. Le lendemain, le président iranien Massoud Pezeshkian réitérait par téléphone à son homologue syrien le soutien de l'Iran.  Sa dernière visite remonte à mai 2024, peu après l'accident d'hélicoptère du défunt président iranien, Ebrahim Raïssi. 

L'Iran a soutenu Damas depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, envoyant ce que Téhéran a présenté comme des « conseillers militaires », envoyés à la demande de Bachar al-Assad pour épauler son armée. De nombreux officiers iraniens ont cependant perdu la vie en Syrie, lors de combats mais aussi de frappes israéliennes contre des cibles pro-iraniennes présumées.

L'ambassade d'Iran en Syrie a été saccagée après l'entrée dimanche à Damas d'une coalition rebelle qui a annoncé la chute du président Bachar el-Assad, allié indéfectible de l'Iran, selon un photographe de l'AFP.« Des inconnus ont attaqué l'ambassade iranienne, comme vous pouvez le voir sur ces images diffusées par diverses chaînes » étrangères, a indiqué la...