La mère d'Austin Tice, le journaliste américain enlevé en Syrie en 2012, a affirmé vendredi lors d'une conférence de presse que son fils « va bien » sans donner plus de précisions.
« Nous voulons être très prudents quant à ce que nous partageons. On prend soin de lui et il va bien. Ca, nous le savons », a dit Debra Tice, entourée de plusieurs membres de sa famille.
« L'endroit où il se trouve est interchangeable ce n'est jamais un élément d'information important », a-t-elle poursuivi sans vouloir donner plus de détails.
« La libération d'Austin se fera par la diplomatie, avec des mots et non des bombes, avec des mots et non des armes », a-t-elle ajouté.
Le journaliste indépendant, qui travaillait notamment pour McClatchy News, le Washington Post et l'Agence France-Presse (AFP) et couvrait la guerre en Syrie, a été enlevé en août 2012 à Daraya, une banlieue de Damas, où l'armée avait mené une opération de ratissage.
Alors âgé de 31 ans, il est apparu dans une vidéo en septembre 2012, les yeux bandés. Mais l'identité de ses ravisseurs reste inconnue à ce jour et peu d'informations ont été rendues publiques depuis son enlèvement.
En 2022, le président américain Joe Biden a affirmé que les Etats-Unis avaient la « certitude » que le journaliste était « détenu par le régime syrien », assurant avoir demandé sa libération.
Vendredi, la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre n'a pas voulu commenter directement les déclarations de Mme Tice, assurant que le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, qui « a régulièrement rencontré les familles d'Américains détenus à tort » avait « rencontré la famille d'Austin Tice cet après-midi ».
« Nous allons continuer à nous assurer que les Américains qui sont détenus à tort ou les Américains rentrent chez eux et retrouvent leur famille », a-t-elle promis.
« Je ne peux même pas imaginer ce qu'elle (la famille) traverse en ce moment en pensant à Austin Tice, alors qu'elle continue, j'en suis sûre, à espérer et à prier pour qu'Austin rentre »,a-t-elle conclu.
L'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières réclame la libération du journaliste depuis des années et a notamment sollicité les autorités américaines pour qu'elles ne ménagent pas leurs efforts pour le faire libérer.
En 2020, le président américain de l'époque, Donald Trump, sur lequel la famille Tice place beaucoup d'espoir après sa nouvelle élection, avait envoyé à Bachar el-Assad un message personnel à propos du journaliste. Ce dernier avait affirmé ignorer si le reporter était toujours en vie.
Les déclarations de la famille surviennent à moins de deux mois de l'investiture de M. Trump et alors que les rebelles syriens ont lancé une offensive d'envergure s'emparant de dizaines de localités et de villes clés.
Après avoir pris Alep, la grande ville du nord, les rebelles sont aux portes de Homs, à 150 kilomètres de la capitale Damas, l'avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre.
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