Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié vendredi de crime « odieux » l'incendie d'une synagogue de Melbourne, qu'il a lié à ce qu'il affirme être les « opinions anti-israéliennes » du gouvernement australien.
« Malheureusement, cet acte odieux ne peut être séparé des opinions anti-israéliennes qui émanent du gouvernement travailliste australien, et notamment de sa décision scandaleuse de voter en faveur de la résolution de l'ONU demandant la fin rapide de 'la présence illicite d'Israël dans le Territoire palestinien occupé' », déclare M. Netanyahu.
La police australienne a annoncé vendredi rechercher deux individus soupçonnés avoir allumé un incendie dans une synagogue de Melbourne avant l'aube.
L'incendie, qui n'a fait aucun blessé, s'est déclaré à 04H10 (17H10 GMT jeudi) dans la synagogue Adass Israel, située dans la banlieue sud-est de Melbourne, selon les forces de l'ordre.
« Cette violence, cette intimidation et cette destruction dans un lieu de culte sont un scandale », a réagi le Premier ministre, Anthony Albanese, dans un communiqué, évoquant une « tolérance zéro » pour l'antisémitisme, qui « n'a absolument pas sa place en Australie ».
M. Netanyahu a qualifié l'incendie de « vil acte antisémite classique ». « J'attends des autorités australiennes qu'elles usent de tous leurs pouvoirs pour empêcher de telles attaques antisémites à l'avenir », ajoute-t-il.
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mardi par 157 voix pour, dont celle de l'Australie, 8 contre et 7 abstentions, une résolution non contraignante intitulée « Règlement pacifique de la question de Palestine » en faveur de « la solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité ».
La résolution exige que Israël mette fin « aussi rapidement que possible » à sa « présence illicite » dans les territoires palestiniens qu'elle occupe, c'est-à-dire la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte annexé par l'Etat hébreu en 1967) et la bande de Gaza.
Le même jour, l'Australie a voté contre une résolution de l'Assemblée générale exigeant que Israël se retire de la partie du plateau du Golan qu'il a conquis sur la Syrie en 1967 et annexé en 1981.
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