
Le porte-satellites « Simorgh » transportant trois satellites est vu dans un endroit non divulgué en Iran, dans cette image obtenue le 28 janvier 2024. Photo Ministère iranien de la Défense/WANA (Agence de presse de l'Asie de l'Ouest)/Document via REUTERS
L'Iran a mis en orbite vendredi sa plus lourde charge utile spatiale, qui comprend un satellite et un remorqueur spatial, à l'aide d'un lanceur développé dans le pays, ont rapporté les médias officiels. D'un poids de 300 kilos, la charge utile est composée du satellite de télécommunications Fakhr-1 et du remorqueur spatial Saman-1, selon la télévision d'Etat.
Le Saman-1 est un "système de transmission orbitale" conçu pour transporter des satellites depuis des orbites plus basses vers des orbites plus hautes, avait expliqué le Centre de recherche spatiale de l'Iran lorsqu'il a été dévoilé en 2017. Le lancement marque une "étape opérationnelle" vers le transfert de satellites vers des orbites plus élevées, selon le rapport de la télévision. Le système a fait l'objet d'un lancement test en 2022.
Les charges utiles ont été lancées à l'aide du lanceur de satellite iranien Simorgh depuis la base de lancement Imam Khomeini dans la province de Semnan. Nommé d'après un oiseau mythique iranien, le Simorgh est un lanceur de satellites à deux étages et à combustible liquide développé par le ministère iranien de la Défense.
En septembre, l'Iran a indiqué avoir réussi à mettre en orbite le satellite de recherche Chamran-1 à l'aide du lanceur Ghaem-100, produit par la division aérospatiale des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique.
Des pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, ont à plusieurs reprises mis en garde l'Iran contre de tels lancements, arguant que la technologie utilisée pour les satellites pourrait être appliquée à des missiles balistiques, potentiellement capables de transporter des ogives nucléaires. L'Iran nie vouloir se doter d'armes nucléaires.
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