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Dernières Infos - Cessez-le-feu au Liban

Bassil : Il est erroné de penser que démanteler l'arsenal du Hezbollah résoudra notre problème avec Israël

Pour Gebran Bassil, la guerre n'a pas fait de « vaincus », mais « l'important n'est pas seulement de conclure un accord, il faut le mettre en oeuvre ».

Bassil : Il est erroné de penser que démanteler l'arsenal du Hezbollah résoudra notre problème avec Israël

Le chef du CPL Gebran Bassil lors d'un entretien télévisé à la LBCI, le 5 décembre 2024. Capture d'écran LBCI

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a estimé jeudi soir, lors d'un entretien télévisé à la LBCI, qu'il ne fallait pas penser que le Liban n'aurait plus de « problème » avec Israël si le Hezbollah était désarmé, ajoutant qu'il était contre le fait de « précipiter les choses » concernant la présidentielle. 

Interrogé par le journaliste Mario Abboud, M. Bassil a estimé que la solution pour assurer que le cessez-le-feu soit appliqué est de « parvenir à un consensus interne sur une stratégie de défense nationale, d’élire un président de la République et de former un gouvernement qui fait consensus, tant sur le Premier ministre que sur sa composition ». 

Le député de Batroun a encore appelé à la « neutralité du Liban », estimant qu'elle pourrait « renforcer sa position sur la scène internationale, tout en lui offrant des garanties contre les agressions israéliennes ». Toutefois, cela nécessite une « décision interne » ainsi que des garanties internationales. Il a affirmé cette proposition dans le cadre d'une approche « positive et constructive ». « Le seul garant de la sécurité nationale est l'armée libanaise, qui doit être renforcée », a-t-il lancé, avant d'estimer que « le Hezbollah a fait des erreurs » en s'impliquant dans des conflits hors du Liban, ce qui a « exposé le pays à des risques ».

« Pas de vaincus »

Pour Gebran Bassil, la guerre n'a pas fait de « vaincus », mais « l'important n'est pas seulement de conclure un accord, il faut le mettre en oeuvre ». « Il est erroné d'agir comme si nous n'avions pas de problème avec Israël et penser que si les armes du Hezbollah disparaissent, le problème avec Israël sera résolu ». Il a ajouté qu'avec le conflit, toutefois, l'Etat hébreu a « réussi à dissocier le Liban de Gaza et isoler le Hamas, renversant l'équation de l'unité des fronts ». 

Le président du CPL avait déclaré en octobre dans un entretien avec les chaînes saoudiennes al-Arabiya et al-Hadath, que son parti n'est « pas en situation d'alliance » avec le Hezbollah, mettant en garde contre les « risques réels de troubles internes » auxquels fait face le Liban. 

Ne pas « précipiter les choses » concernant la présidentielle

Concernant l'élection présidentielle et la séance parlementaire prévue le 9 janvier 2025 pour tenter d'élire un nouveau chef de l'État, après plus de deux ans de vacance, Gebran Bassil a espéré que cette réunion aboutisse à des résultats. « Si Dieu le veut, c'est à ça qu'il faut arriver », a-t-il dit. 

« Nous ne sommes pas en faveur de précipiter les choses », a-t-il affirmé, soulignant qu'il faut s'assurer que le futur chef de l'État soit « représentatif » et rassembleur. « Nous voulons un président de consensus, qui ne soit pas aligné sur un seul camp, afin d'éviter davantage de divisions », a-t-il plaidé.

« Nous avons effectué une tournée auprès des différents groupes parlementaires, avec les différents noms évoqués », a-t-il précisé, sans donner aucun de ces noms, rappelant que « ni le Hezbollah et ses alliés, ni l'opposition ne peuvent élire seuls un président ». Cette liste de noms « ne contient plus que ceux qui ont obtenu une réponse positive ou un +peut-être+ et a été raccourcie, en prévision d'une seconde tournée, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un ». « Nous ne pouvons pas arriver » au Parlement « avec deux ou trois noms, et qu'il n'y ait pas de consensus ». 

Gebran Bassil a entamé une tournée mardi par un entretien avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane. Il s'est dit « intraitable » dans son refus de certaines candidatures à la présidentielle libanaise, dont celles du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié (soutenu par le tandem chiite Amal-Hezbollah), du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, mais aussi de Nassif Hitti, ex-chef de la diplomatie, et Neemat Frem, député du Kesrouan qui avait claqué la porte du groupe parlementaire aouniste dans la foulée de la double explosion au port de Beyrouth en 2020.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a estimé jeudi soir, lors d'un entretien télévisé à la LBCI, qu'il ne fallait pas penser que le Liban n'aurait plus de « problème » avec Israël si le Hezbollah était désarmé, ajoutant qu'il était contre le fait de « précipiter les choses » concernant la présidentielle. Interrogé par le...