Des centaines de personnes et partisans du Hezbollah se sont rassemblés samedi soir dans la banlieue-sud de Beyrouth pour rendre hommage à Hassan Nasrallah, ex-secrétaire général emblématique du parti chiite, tué dans une frappe israélienne massive le 27 septembre dernier.
Il ne s'agit pas des obsèques officielles annoncées par le parti chiite mercredi, jour même de l'entrée en vigueur du cessez-le feu conclu avec Israël. Le Hezbollah a ainsi prévu d’organiser des « funérailles populaires » pour Hassan Nasrallah, avait indiqué le député du parti Mahmoud Comati.
Ce dernier avait alors ajouté que cette cérémonie funéraire, dont la date n’a pas encore été précisée, célébrera aussi la mémoire du successeur pressenti de Nasrallah, Hachem Safieddine, dont le décès a été officialisé le 23 octobre dernier après avoir été la cible d’une frappe aérienne massive dans la nuit du 3 au 4 octobre.
Sur les photos prises par notre photographe Mohammad Yassine, on peut voir une foule importante réunie sur le lieu de la frappe, où un énorme cratère est encore visible. Une sorte de mausolée semble avoir été érigé au centre même du lieu d'impact.
Des hauts-parleurs diffusaient des discours du chef du Hezbollah, dont les portraits géants ornent tous les immeubles encore debout mais endommagés entourant le site, rapporte l'AFP. « Sayyed Hassan était tout pour nous. Si seulement nous étions morts et qu'il était resté vivant », dit Lama, une femme de 30 ans, venue avec sa fille de cinq ans et son fils de huit ans. « Il a laissé un grand vide ».
« Labbayka ya Nasrallah (A tes ordres, Nasrallah) », répètent des jeunes en agitant le drapeau de la puissante formation au-dessus des ruines, tandis que des hommes et des femmes sanglotent. « Je n'arrive pas à croire qu'il soit mort », lance Léa, une étudiante de 18 ans venue avec ses amies.
Certains se complaisent dans la provocation plutôt que dans l’humilité.
18 h 31, le 01 décembre 2024