
Le ministre sortant de la Défense Maurice Slim et le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Photo ANI
Le ministre sortant de la Défense Maurice Slim a soumis au gouvernement de Nagib Mikati un nouveau projet de décret demandant une avance du Trésor de 113 milliards et 250 millions de livres libanaises (environ 1,26 million de dollars) pour « couvrir le coût mensuel du recrutement de 1 500 soldats par l’armée pendant trois mois », rapporte l’Agence nationale d’information.
Un décret portant sur un montant à peu près similaire avait été approuvé au début du mois par l’exécutif. M. Slim, qui avait boycotté cette réunion, a déclaré qu’il avait signé le décret parce qu’il était convaincu que « le recrutement de 1 500 soldats par l’armée est une étape nécessaire pour renforcer les capacités de la troupe d’une part, et lui permettre de déployer des forces supplémentaires dans le Sud afin d’appliquer pleinement la résolution 1701 d’autre part ». Le ministre avait publié début novembre un communiqué dans lequel il s’insurgeait contre le fait que le premier décret demandant l’ouverture de crédits supplémentaires avait été inscrit à l’ordre du jour « sans qu’il ne soit lui-même consulté ou que la proposition émane de son bureau ».
L’un des points de l’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, entré en vigueur mercredi, stipule que le Liban déploiera des forces de sécurité et l’armée le long de la zone frontalière et de la ligne délimitée de la zone sud, comme indiqué dans le plan de déploiement. Adoptée en 2006, la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies visait à mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël à la suite de la guerre de juillet. Elle appelait à un cessez-le-feu, au retrait du Hezbollah du Liban-Sud et au déploiement de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) pour maintenir la paix dans la région.
M. Slim a souligné que toute mesure qu’il prend dans l’exercice de ses pouvoirs est « fondée sur son engagement à respecter les dispositions constitutionnelles, les lois existantes et ce qui sert au mieux les intérêts de l’armée ». Il a ajouté que ses actions « ne dépendent pas des souhaits, des demandes ou des conseils d’une quelconque partie, car la sauvegarde de l’institution nationale exige l’adhésion aux lois et le respect de l’autorité ». Enfin, M. Slim a affirmé qu’il « n’hésitera pas à prendre toutes les mesures ou décisions nécessaires lorsque l’intérêt national l’exigera, en particulier compte tenu des circonstances difficiles que connaît le pays à la suite de l’agression israélienne, qui exigent une approche patriotique, honnête et transparente ».
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