
Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, accueillant l'ambassadrice de Suède à Beyrouth, Jessica Svardstrom. Photo tirée du site des FL.
Le chef des Forces libanaisesv (FL), Samir Geagea, a affirmé mercredi qu'il refusait « tout compromis ou arrangement concernant les armes illégales » du Hezbollah, alors que le cessez-le-feu entre Israël et la formation chiite est entré en vigueur.
Dans une déclaration, M. Geagea a accusé le Hezbollah de mener « une fausse stratégie qui a plongé le pays dans une guerre dévastatrice », causant 3 400 morts et 14 000 blessés, et endommageant près de 100 000 logements avec un coût de plus de 8,5 milliards de dollars selon la Banque mondiale (BM) en 13 mois de conflit.
Le leader chrétien a rencontré mercredi, au siège du parti à Meerab, la nouvelle ambassadrice de Suède à Beyrouth, Jessica Svardstrom, avec qui il a passé en revue les derniers développements politiques et sécuritaires, ainsi que la crise des réfugiés syriens au Liban, indique un communiqué sur le site web des FL.
Farouchement opposé au Hezbollah, M. Geagea a assuré à la diplomate qu' il n’y aura pas de « retour à la situation d'avant le 7 octobre 2023 », date du début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud d'Israël. Dès le lendemain, le Hezbollah s'est engagé dans un « front de soutien » à Gaza en appliquant le principe de « l'unité des fronts » contre l'État hébreu.
Crise des réfugiés syriens
Sur le dossier des réfugiés syriens, en présence du chef adjoint de mission suédois, Christian Nelson, de l’ancien député Eddy Abillama, membre du comité exécutif des FL, et de l’ancien ministre Richard Kouyoumjian, responsable des relations extérieures du parti, M. Geagea a confié à l’ambassadrice un message destiné à Stockholm. Ce message, à l'intention des donateurs internationaux engagés dans l'assistance aux réfugiés syriens au Liban, dont la Suède fait partie, appelle à « cesser de soutenir les déplacés syriens au Liban et à rediriger l’aide directement vers la Syrie, afin d'encourager leur retour dans leur pays ».
Le Liban, dont la population est estimée à quelque 4,5 millions d'habitants, affirme accueillir près de 1.5 million de réfugiés syriens depuis le début de la guerre civile dans leur pays en 2011, soit le plus important ratio par habitant au monde.
« La présence des déplacés syriens au Liban est avant tout motivée par des raisons économiques et matérielles. Seule une très faible proportion, ne dépassant pas quelques centaines de personnes, peut être considérée comme des réfugiés politiques », explique le chef des FL. Depuis que les affrontements entre Israël et le Hezbollah ont tourné à la guerre ouverte fin septembre, « environ un demi-million de Syriens ont volontairement regagné leur pays, ce qui prouve l'absence d'obstacles majeurs à leur retour dans un premier temps », a déclaré M. Geagea.
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