La journaliste libanaise Soukaïna Mansour Kaoutharani, ses deux enfants Reda et Sarah, ainsi que d’autres membres de sa famille ont été tués lors d'un raid israélien ayant visé un immeuble résidentiel de trois étages à Joun, dans le Chouf. Mme Kaoutharani était correspondante à la Radio al-Nour, affiliée au Hezbollah, qui a annoncé sa mort mercredi.
Le bilan de la frappe israélienne survenue le mardi 12 novembre au soir s’élève à 15 morts, dont huit femmes et quatre enfants, ainsi que douze blessés, avait annoncé le lendemain le ministère de la Santé. Le village de Joun, dans le Chouf, une région jusque là relativement épargnée par les frappes israéliennes, avait déjà été bombardé par l'État hébreu en septembre.
Joseph Qosseifi, président de l'ordre des rédacteurs de la presse libanaise a porté « ce crime à l'attention des organisations internationales des droits de l'homme, de la Cour pénale internationale (CPI), de la Fédération générale des journalistes arabes et de l'UNESCO », selon un communiqué publié via l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). « L'ennemi israélien ne fait aucune distinction entre les populations civiles et les combattants dans ses bombardements, il viole toute loi, charte ou pacte, et ne parle que la langue du feu et du sang», a-t-il regretté.
Selon M. Qosseifi, 12 membres de la presse libanaise ont été tués depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et l'armée israélienne, le 8 octobre 2023. Notre décompte fait toutefois état d'au moins 14 journalistes tués. Lundi, c'était un autre correspondant d'al-Manar, Amine Chomer, qui avait été tué dans un bombardement sur Saksakiyé, avec de nombreux membres de sa famille.
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