Le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé samedi que « le ministère, en collaboration avec les Forces de sécurité intérieure (FSI), l'armée et le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, s'efforcera d'évacuer les écoles privées de Beyrouth pour permettre à leurs élèves d’y rentrer dès que possible, après que des logements alternatifs auront été assurés aux personnes déplacées qui séjournent actuellement dans ces bâtiments ». Des logements alternatifs qui seront situés soit dans le complexe Sports City qui est en train d'être aménagé pour eux, soit dans d'autres centres désignés, a-t-il précisé.
M. Maoulaoui a affirmé qu’il « comprenait profondément les préoccupations des habitants de Beyrouth en matière de sécurité, notamment dans le cas des personnes déplacées qui occupent des bâtiments, des appartements résidentiels et des écoles privées sans le consentement des propriétaires ».
Lors d'une réunion au siège de la coalition « Nous sommes tous Beyrouth » sur le front de mer, le ministre a noté que « cette question sera traitée rapidement et a été discutée lors des réunions du Conseil des ministres et du Conseil central de sécurité ». Il a rappelé que « des ordres judiciaires ont été émis en vue d’évacuer ces maisons et ces bâtiments dès que des logements alternatifs seront fournis aux occupants ».
Abordant les questions de la circulation et de la multiplication des motocyclettes dans les régions d’accueil, M. Maoulaoui a soutenu que « le ministère a conçu un plan qui sera mis en œuvre à partir de lundi matin pour s'attaquer au problème des motos en infraction ainsi que des voitures et des véhicules ». Il a promis de mettre fin au stationnement en double file, « inacceptable dans les rues et les quartiers, où il provoque de graves embouteillages », et souligné que «les conditions habituelles de circulation reviendront progressivement à la normale à partir de lundi».
En octobre dernier, les forces de sécurité avaient entrepris d’évacuer les tentes installées par des déplacés à Aïn el-Mraïssé (corniche de Beyrouth), après avoir dû fuir le Liban-Sud ou la banlieue sud de la capitale, à la suite de l'escalade militaire israélienne dans ces régions, qui a commencé le 23 septembre.
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