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Monde - Dans la presse

« Il insistait pour participer aux combats » : nouveaux détails sur la cavale de Sinouar

L'ex-leader du Hamas a réchappé de peu à une opération israélienne à Khan Younès en début d'année, bien avant son assassinat le 16 octobre dernier.

« Il insistait pour participer aux combats » : nouveaux détails sur la cavale de Sinouar

Une femme tient une affiche montrant un dessin de Yahya Sinouar, ex-chef du Hamas assassiné par Israël, à Téhéran le 24 octobre 2024. Photo AFP

L'ex-chef du Hamas Yahya Sinouar avait « failli être arrêté par Israël au moins cinq fois » avant d'être tué à Gaza le 16 octobre par Israël, rapporte le quotidien saoudien Asharq al-Awsat en citant « des sources proches du Hamas ».

Le leader du mouvement palestinien avait été tué par l'armée israélienne lors d'une opération de routine dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah, dans l'extrême sud de l'enclave palestinienne. « À plusieurs reprises, les forces d'occupation (israéliennes) se sont approchées du lieu où il se trouvait et ce au moins cinq fois, dont trois fois sur terre et deux fois en souterrain », précisent les sources du journal saoudien.

« Il insistait pour participer aux combats »

Les quelques mois précédant son assassinat, Yahya Sinouar se déplaçait dans plusieurs des zones de la ville de Rafah, ajoute Asharq al-Awsat. « Il était présent dans certains tunnels de Rafah, y compris celui dans lequel six otages israéliens ont été tués, ce qui suggère qu'il a pris lui-même la décision finale de les tuer » fin août dernier, ajoute le journal.

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Les jours précédant son assassinat, « le commandant du bataillon de Tal al-Sultan, Mahmoud Hamdane, qui a été tué le lendemain de l'assassinat de Yahya Sinouar, avait tenté de l'éloigner de la zone et de l'amener en lieu sûr, mais ces tentatives ont échoué en raison de l’intensité des opérations militaires israéliennes », précise le quotidien. Le leader « insistait pour participer aux combats avec les autres et l'a fait à plusieurs reprises ». « Il étudiait la possibilité d'accepter un retrait progressif d'Israël du corridor de Philadelphie, et l'impact que cela aurait sur les discussions autour d'un accord d'échange de prisonniers » avec Israël, alors que le couloir en question, frontalier de l'Egypte, était un point de contentieux dans les négociations. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refusait de céder son contrôle après sa prise par l'armée israélienne. Yahya Sinouar a été tué à proximité dudit corridor.

Rescapé de Khan Younès

La traque de Yahya Sinouar par Israël remonte à loin, explique également le journal, l'homme étant recherché depuis avant même les attaques du 7 octobre 2023, dont il était accusé d'être l'architecte. Lors d'une opération militaire menée par les forces israéliennes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en janvier dernier, Yahya Sinouar « se cachait dans l'un des tunnels » de la zone, indiquent les sources précitées à Asharq al-Awsat. L'armée israélienne avait alors trouvé « des enregistrements de caméras installées à l'intérieur du tunnel et montrant le chef du Hamas marchant et transportant des affaires dans le tunnel ». Le chef du Hamas n'avait pas été atteint par Israël et avait alors assuré « un lieu sûr pour sa femme et ses enfants, loin de lui », détaille le journal qui ajoute que Sinouar « insistait pour rester » sur place selon ces sources.

Éclairage

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Au moment de cette opération à Khan Younès, Yahya Sinouar aurait échappé de peu aux forces israéliennes, qui « se trouvaient à des dizaines de mètres d'une maison dans laquelle » il se cachait, accompagné d'un garde du corps. « Il était armé et préparé à une éventuelle prise d'assaut par les forces israéliennes de la maison dans laquelle il se trouvait, et à des affrontements avec elles si elles s'approchaient de lui », ajoute le journal saoudien.  « Il a été évacué de la maison grâce aux brèches percées par les combattants du Hamas dans les habitations voisines », détaillent les sources citées. Le chef du Hamas a ensuite « été contraint de quitter Khan Younès pour Rafah » en février dernier.

Yahya Sinouar est resté proche de son neveu Ibrahim Mohammad Sinouar, fils de son frère Mohammad, dirigeant les brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Jusqu'à ce que ce neveu soit tué par un raid israélien en août dernier à Rafah. « Yahya Sinouar a alors envoyé à la famille de son frère une lettre expliquant les circonstances du meurtre d'Ibrahim et leur a indiqué le lieu de son enterrement. Mais la famille a reçu ce message de Yahya deux jours après son propre assassinat, ce qui signifie qu'il a fallu plus de deux mois pour transmettre le message », ajoute Asharq al-Awsat, qui mentionne que des missives étaient distribuées à sa famille tous les mois ou mois et demis environ. Cela « montre à quel point les conditions dans lesquelles vivait le chef du bureau politique du Hamas étaient difficiles et complexes », estime le journal. Selon des informations relayées par le média The New Arab, l'autopsie du chef du Hamas par les autorités israéliennes a révélé qu'il n'avait pas mangé depuis trois jours avant d'être tué. 

L'ex-chef du Hamas Yahya Sinouar avait « failli être arrêté par Israël au moins cinq fois » avant d'être tué à Gaza le 16 octobre par Israël, rapporte le quotidien saoudien Asharq al-Awsat en citant « des sources proches du Hamas ». Le leader du mouvement palestinien avait été tué par l'armée israélienne lors d'une opération de routine dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah, dans l'extrême sud de l'enclave palestinienne. « À plusieurs reprises, les forces d'occupation (israéliennes) se sont approchées du lieu où il se trouvait et ce au moins cinq fois, dont trois fois sur terre et deux fois en souterrain », précisent les sources du journal saoudien.« Il insistait pour participer aux combats »Les quelques mois précédant son assassinat, Yahya Sinouar se déplaçait dans plusieurs des...
commentaires (4)

Le problème nest pas qu'on peut voir du courage dans le fait qu'un dirigeant politique soit impliqué directement dans des combats, chose qui ne se fait plus de nos jours. Voir du mal dans ce qu'il a fait à Gaza et son peuple à cause de ses actions n'est pas non plus un problème. Le seul, vrai problème c'est qu'on veut trancher pour décider s'il est héros ou bourreau, bon ou mauvais, quand en fait ce n'est généralement pas possible et surtout pas dans ce genre de cas. Il faut vraimer arrêter la quête d'héros et de villains dans l'histoire humaine, elle n'est simplement pas faite comme ça.

Montagnard Perdu

18 h 18, le 05 novembre 2024

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Commentaires (4)

  • Le problème nest pas qu'on peut voir du courage dans le fait qu'un dirigeant politique soit impliqué directement dans des combats, chose qui ne se fait plus de nos jours. Voir du mal dans ce qu'il a fait à Gaza et son peuple à cause de ses actions n'est pas non plus un problème. Le seul, vrai problème c'est qu'on veut trancher pour décider s'il est héros ou bourreau, bon ou mauvais, quand en fait ce n'est généralement pas possible et surtout pas dans ce genre de cas. Il faut vraimer arrêter la quête d'héros et de villains dans l'histoire humaine, elle n'est simplement pas faite comme ça.

    Montagnard Perdu

    18 h 18, le 05 novembre 2024

  • Dire, comme dans votre sous-titre, que Sinwar a été "assassiné" est pour le moins exagéré. Il est mort lors d'une confrontation armée avec des soldats ennemis au cours d'une guerre. Et, à ce moment, les Israéliens ne savaient pas que Sinwar figurait parmi les combattants. Or, pour qu'il y ait "assassinat" il faut un homicide avec préméditation.

    Fingal Victor

    18 h 11, le 05 novembre 2024

  • Certains commentaires, merci à Liban libre, s'appliquent à tant de criminels qui sont considères comme des héros à commencer par Netanyahou, Rabin et Arafat le plus grand terroriste mondial à une certaine époque et qui a signé l'accord de paix avec Israël, accord jamais respecté. Criminels un jour, héros un autre.

    KERBAJE Eli

    17 h 27, le 05 novembre 2024

  • Comment on fait d’un criminel sans pitié, à commencer par son propre peuple sacrifié à ses noirs desseins, un héros dont pourraient s’inspirer de futures terroristes. En Orient nous sommes champions à promouvoir ce genre de personnes qui n’amènent que des désastres.

    Liban Libre

    14 h 57, le 05 novembre 2024

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