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Monde - Repères

Les moments-clés d’une présidentielle US hors norme

Les moments-clés d’une présidentielle US hors norme

Des Américains faisant la queue pour voter à Atlanta, le 1er novembre 2024. Elijah Nouvelage/AFP

Retour sur les moments-clés d’une campagne présidentielle hors norme, marquée par une tonalité acerbe et de multiples coups de théâtre.

Air de déjà-vu

Au coup d’envoi de la course à la Maison-Blanche, en janvier, le président sortant Joe Biden ne fait face à aucun rival sérieux dans les primaires démocrates et s’impose facilement, malgré un mouvement de contestation lié à son soutien à la guerre menée par Israël à Gaza.

Côté républicain, l’ex-ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley assure un semblant de concurrence face à Donald Trump mais le succès de l’ancien président est écrasant.

Officialisé dès mars, ce nouveau duel Trump-Biden à l’air de déjà-vu peine à enthousiasmer les Américains.

Condamnation pénale

En avril, le premier procès pénal d’un ancien président américain s’ouvre à New York. Après des semaines d’audiences ultramédiatisées, Donald Trump est reconnu coupable de paiements dissimulés à une ancienne star de films pornographiques lors de sa campagne présidentielle de 2016.

Ni ce verdict historique ni ses trois autres inculpations au pénal n’entament sa cote de popularité. Au contraire, ses soutiens dénoncent une persécution politique. Les démocrates le qualifient, eux, de « repris de justice ».

La Cour suprême, à majorité conservatrice, affaiblit à l’été les poursuites pénales le visant. Celles en Floride sont même annulées et le prononcé de sa peine à New York est repoussé à après le scrutin.

Le débat qui change tout

Le 27 juin, la campagne bascule. Le débat entre Donald Trump et Joe Biden est un naufrage pour le président de 81 ans qui bute sur ses mots et semble, par moments, perdu. Un vent de panique souffle sur le camp démocrate, avec les premiers appels au retrait de Joe Biden.

Tentatives d’assassinat

Des coups de feu, du sang, un poing levé et un cri de défi « fight, fight, fight » (« Battez-vous ») : des images pour l’histoire. Le 13 juillet, Donald Trump ressort l’oreille ensanglantée d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Il vient de survivre à une tentative d’assassinat. Comme miraculé, pansement sur l’oreille droite, il est consacré peu après lors de la convention républicaine.

En septembre, le milliardaire est de nouveau visé par une tentative d’assassinat sur son golf, en Floride.

Biden jette l’éponge

L’été est marqué par un autre coup de théâtre le 21 juillet, Joe Biden annonce le retrait de sa candidature. Après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales, le président sortant cède face à la pression des démocrates qui craignent une défaite. Dans la foulée, il apporte son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris.

Couronnement d’Harris

En un temps record, Kamala Harris rassemble le soutien des pontes démocrates et s’impose comme la nouvelle candidate du parti, soulevant une vague d’enthousiasme. L’entrée dans la course de cette femme noire d’origine jamaïcaine et indienne rebat les cartes de la campagne. Le camp républicain paraît désorienté.

L’ex-procureure est couronnée par son parti en août lors d’une convention euphorique.

Face-à-face acrimonieux

Le 10 septembre, Donald Trump et Kamala Harris s’affrontent lors de leur unique débat. Le républicain refusera un autre face-à-face.

De l’avis général, la démocrate prend l’ascendant, attaquant son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego : l’affluence à ses meetings ou encore sa réputation à l’étranger. Le milliardaire, visage fermé, déploie ses attaques habituelles, notamment sur l’immigration, et accuse sa rivale d’être « marxiste ».

Dernière ligne droite

À l’approche du jour J, les deux candidats, que tout oppose et que les sondages ne parviennent pas à départager, mettent les bouchées doubles pour convaincre les électeurs indécis.

Donald Trump tient fin octobre un grand rassemblement au mythique Madison Square Garden de New York, ville qui l’a vu naître. Il y accuse sa rivale d’avoir « détruit le pays » et se pose en sauveur devant 20 000 personnes, lors d’un meeting au cours duquel ses lieutenants abondent des heures durant de rhétorique sexiste et raciste.

Kamala Harris s’exprime deux jours plus tard devant une immense foule dans la capitale Washington, à l’endroit même où le républicain avait harangué ses partisans juste avant qu’ils n’attaquent le Capitole le 6 janvier 2021. Elle y promet d’écrire un « nouveau chapitre ».

Source : AFP

Retour sur les moments-clés d’une campagne présidentielle hors norme, marquée par une tonalité acerbe et de multiples coups de théâtre.Air de déjà-vuAu coup d’envoi de la course à la Maison-Blanche, en janvier, le président sortant Joe Biden ne fait face à aucun rival sérieux dans les primaires démocrates et s’impose facilement, malgré un mouvement de contestation lié à son...
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