Le projet de loi sur l'espionnage menace le travail des défenseurs des droits et des journalistes en Turquie, a prévenu samedi l'ONG Human Rights Watchs dans un communiqué.
"Le Parlement turc devrait rejeter le projet d'amendement législatif qui cherche à élargir la définition de l'espionnage de manière si vague qu'il pourrait criminaliser le travail légitime des défenseurs des droits humains, des journalistes et d'autres acteurs de la société civile", a affirmé l'organisation.
L'amendement, approuvé au sein d'une commission parlementaire et qui devrait prochainement être discuté au parlement, pourrait donner au gouvernement le pouvoir de considérer "les acteurs de la société civile comme des espions ou des ennemis de l'État", a estimé Hugh Williamson, de HRW. Il prévoit des peines de prison pour les personnes accusées d'œuvrer au profit d'intérêts étrangers.
Le texte, qui modifie les articles sur l'espionnage du code pénal, prévoit trois à sept ans de prison pour "toute personne qui commet des crimes contre la sécurité de l'État ou contre ses intérêts politiques, intérieurs et à l'étranger, conformément aux intérêts stratégiques ou aux instructions d'un État ou d'une organisation étrangère".
Une version précédente de ce texte, surnommé par les médias turcs "la législation sur les agents d'influence", avait été abandonnée en juin dernier, mais il est redevenu d'actualité en octobre. De nombreux syndicats de journalistes turcs et autres organisations de défense de la liberté de la presse ont appelé au retrait du texte.
"Le Parlement turc devrait rejeter le projet d'amendement législatif qui cherche à élargir la définition de l'espionnage de manière si vague qu'il pourrait criminaliser le...
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