« Ils ne parleront pas… » prévient Zeina*, qui a dû fuir sa maison dans la banlieue sud de Beyrouth. Opposée au Hezbollah, elle voit son père, un partisan du Hezbollah, être désormais tiraillé concernant le « front de soutien à Gaza », déclenché par le parti chiite le 8 octobre 2023. Il y a trois semaines, la guerre est arrivée jusqu’au pas de leur porte. Aux yeux de son père, le prix est devenu trop cher à payer. L’idée de perdre la maison familiale le chamboule. « Lorsqu’il parlait de Gaza, il disait “les pauvres”… Maintenant, il admet qu’on ne peut pas continuer, mais il me demande de ne pas dire publiquement ces choses-là », explique-t-elle.Un an après le début de la guerre, la même détresse s’est déplacée du sud à Beyrouth. Ce sont les mêmes matelas posés à même le sol dans les salles de classe ; les mêmes affaires rangées dans des...