Trois membres du FPLP tués dans une première frappe israélienne à Beyrouth intra-muros

Trois membres du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ont été tués par une frappe israélienne contre un appartement résidentiel dans le quartier de Cola, à Beyrouth, lundi peu après 1h du matin. C'est la première fois que la capitale est touchée depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah le 8 octobre, alors que l'escalade du conflit se poursuit depuis une dizaine de jours, un peu plus de 48h après l'assassinat du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.

Selon un communiqué du FPLP, les trois victimes sont Mohammad Abdel Aal, membre du bureau politique, Imad Audi, responsable militaire de la formation au Liban, et Abdel Rahmane Abdel Aal, membre du parti. Plusieurs médias locaux et régionaux évoquent une quatrième victime, sans préciser son identité à ce stade.

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Dans un communiqué publié dans l'après-midi de lundi, l'armée israélienne a indiqué avoir « éliminé » deux commandants du FPLP. « Au cours de la nuit (...) l'armée de l'air israélienne a frappé et éliminé le terroriste Nidal Abdel-Aal, chef de la branche libanaise de l'organisation terroriste du FPLP. Le terroriste Imad Odeh, qui était le chef du bureau militaire du FPLP au Liban, a été éliminé en même temps que lui », selon le communiqué de l'armée relayé par l'AFP, qui ne mentionne pas la troisième victime.

Une source sécuritaire libanaise citée par l'AFP avait fait état de quatre morts dans cette frappe, affirmant initialement que l'appartement appartient à la Jamaa Islamiya à Beyrouth intra-muros ». Ce groupe islamiste libanais sunnite a soutenu le Hezbollah dans ses opérations menées sur le nord d'Israël « en soutien » au Hamas palestinien à Gaza depuis octobre 2023.

La chaîne al-Jadeed rapporte un déploiement de l'armée dans la rue visée.

Jusque-là, les bombardements israéliens touchaient le Liban-Sud, la Békaa, et ces derniers jours la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

Les dégâts provoqués par une frappe israélienne contre un immeuble résidentiel dans le quartier de Cola à Beyrouth, le 30 septembre 2024. Photo envoyée à L'Orient-Le Jour

Selon les images qui circulent dans les médias et sur les chaînes télévisées, un appartement de l'immeuble « Sarraf » a été touché dans ce qui semble être une frappe ciblée. Des débris jonchaient le sol sur la route qui longe le pont de Cola qui relie la route de l'Aéroport de Beyrouth à la capitale. Aucun bilan humain n'est disponible à ce stade, après cette attaque qui marque une nouvelle escalade dans le conflit en cours.

Tout au long de la journée et jusque tard dans la nuit, des drones israéliens survolaient constamment la capitale libanaise.

Bombardements israéliens contre la Békaa et Ghazié

Parallèlement à la frappe contre le quartier de Cola, l'armée israélienne a annoncé qu'elle mène d'intenses raids aériens contre la Békaa, à la frontière avec la Syrie. Trois autres frappes ont visé la ville côtière de Ghazié, au Liban-Sud, selon la chaîne Al Jazeera.

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La frappe contre le quartier de Cola intervient alors que l'armée israélienne maintient sa pression militaire contre le Hezbollah pour le septième jour consécutif, via des frappes violentes contre des fiefs du parti chiite à travers le Liban qui ont fait au moins 105 morts dimanche, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah avec des dizaines de membres du mouvement.

Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers avec le Hezbollah et des formations alliées, l'armée israélienne a intensifié à partir du 23 septembre ses bombardements contre le Hezbollah, pour permettre le retour dans le nord d'Israël de ses habitants déplacés par les échanges de tirs.