Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

« Il faut avoir le courage de se confronter » au viol dans les vidéos, dit l'avocat de Gisèle Pelicot


Gisèle Pelicot, une Française droguée par son mari et violée pendant dix ans par des inconnus, et son avocat Antoine Camus, à son arrivée au procès de son époux et de 50 co-accusés, au tribunal d'Avignon, le 19 septembre 2024. Photo REUTERS/Antony Paone

« Il faut avoir le courage de se confronter » à la réalité du viol dans un procès qui « doit changer la société », a estimé vendredi un avocat de Gisèle Pelicot - une Française droguée par son mari et violée pendant dix ans par des inconnus- regrettant les restrictions sur la diffusion des vidéos aux audiences.

La diffusion lors du procès à Avignon, dans le sud de la France, d'images retrouvées sur l'ordinateur de l'ex-mari de Gisèle, qui la droguait pour la violer et la faire violer par des inconnus en filmant, se fera « à la demande d'une ou plusieurs parties » au procès et en l'absence du public et de la presse, a décidé vendredi le président de la cour, contre l'avis de la principale victime.

« Dans le cas présent, nous estimons qu'il ne faut pas avoir peur de se confronter au viol comme Gisèle Pelicot a décidé de le faire lorsqu'elle a décidé tout d'abord de visionner ces vidéos » puis que le procès des viols se tienne « de manière publique », a déclaré à la presse l'un de ses avocats, Me Stéphane Babonneau lors d'une suspension d'audience. « C'est un procès qui a le pouvoir de changer la société. Mais pour que cette société change, il faut qu'on ait le courage de se confronter à ce qui est véritablement le viol, dans un dossier où il est exceptionnel d'avoir justement la représentation précise et réelle de ce qu'est un viol, et pas simplement une description sur un procès verbal », a-t-il ajouté.

Interrogé par l'AFP, l'autre avocat de Mme Pelicot, Me Antoine Camus, a précisé qu'il n'y avait pas de recours possible.

Le président de la cour, Roger Arata, a expliqué sa décision en raison du caractère « indécent et choquant » des vidéos, réservant leur visionnage aux « seules parties au procès et à la cour », excluant en conséquence la présence des journalistes.

Des photos et vidéos, sans public mais en présence de la presse, ont été diffusées ces deux derniers jours et montraient Dominique Pelicot, le principal accusé, et certains de ses 50 coaccusés pratiquer des actes sexuels sur Gisèle Pelicot.

L'avocat général avait demandé vendredi que la diffusion des images soit systématique. Les parties civiles « souscrivent totalement » à cette demande, avait indiqué Me Babonneau. Le conseil de Dominique Pelicot, Me Béatrice Zavarro, avait aussi marqué son accord. 

« Il faut avoir le courage de se confronter » à la réalité du viol dans un procès qui « doit changer la société », a estimé vendredi un avocat de Gisèle Pelicot - une Française droguée par son mari et violée pendant dix ans par des inconnus- regrettant les restrictions sur la diffusion des vidéos aux audiences.La diffusion lors du procès à Avignon, dans le...