Les services de renseignement de l’armée ont réussi jeudi à libérer trois hommes qui avaient été enlevés le 9 septembre par un gang dans la région de la Békaa, selon un communiqué de l’armée publié sur le compte officiel de l’institution sur X.
Un autre message sur X, publié par le député Hadi Abou el-Hosn (bloc du Parti socialiste progressiste) jeudi, est un peu plus explicite. « Nous rendons hommage aux efforts des services de renseignement de l’armée libanaise qui ont permis de libérer le cheikh (druze) Mounir Makarem, Bachar Hamzé et Majd Bou Kanso, et les rendre à leurs familles sains et saufs », a-t-il écrit. Selon une source sécuritaire à notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, Makarem et Bou Kanso sont des Syriens vivant au Liban, et Hamzé est Libanais.
Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Abou el-Hosn donne plus de détails sur l’affaire. « Il y a quatre jours, le cheikh Mounir Makarem et ses compagnons, qui travaillent tous dans l’artisanat du décor, notamment dans les ornements en plâtre, ont été contactés par des personnes qui se sont fait passer pour des entrepreneurs dans un chantier dans la région de Qaa (Békaa, frontière avec la Syrie) », raconte-t-il.
Les trois hommes ont fait le trajet vers Qaa, mais au lieu d’y rencontrer un entrepreneur de chantier, ils ont été enlevés dans cette région par les membres d’une bande criminelle. Selon le député, ils ont été emmenés à l’intérieur des terres syriennes. Le gang a demandé une somme d’argent pour les libérer.
M. Abou el-Hosn assure qu’ « aucune somme n’a été payée ». « Les SR de l’armée ont réussi à remonter le fil jusqu’aux différents membres du gang, arrêtant l’un d’eux au Liban », souligne-t-il. Les pressions aidant, le gang a donc relâché les trois hommes, qui sont rentrés chez eux.
Les affaires de rapt contre rançon ne sont pas rares au Liban, notamment dans les régions frontalières. La dernière en date a été la libération de huit Palestiniens qui habitent le camp de Bourj el-Barajné (Beyrouth) le 11 septembre des mains d’un gang qui s’était fait passer pour des passeurs qui pouvaient faciliter leur émigration illégale en Europe. Les huit jeunes hommes avaient été retrouvés dans la région du Hermel, Békaa nord. Une source sécuritaire avait indiqué à notre correspondante dans la Békaa que les victimes avaient été emmenées en Syrie avant d’être remises aux SR de l’armée.
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