L'ambassadeur d'Egypte (à droite) reçu par Samir Geagea. Photo ANI
L’ambassadeur d’Egypte Alaa Moussa a été reçu mercredi par le chef des Forces libanaises Samir Geagea au siège du parti à Meerab, dans le Kesrouan. « Nous avons discuté du dossier de la présidentielle au Liban, notamment des détails sur des idées qui permettraient de débloquer le dossier et parvenir à élire un nouveau président de la République », a déclaré M. Moussa, qui a qualifié la rencontre de « positive ».
Le Liban est sans président depuis octobre 2022, à la fin du mandat de Michel Aoun. Plus d’un an s’est passé depuis la dernière session de vote au Parlement, qui s’était terminée, comme toutes les autres, par une perte de quorum. Le chef du Parlement Nabih Berry et son camp préconisent un dialogue pour débloquer la situation, auquel M. Geagea s'oppose farouchement, estimant qu’il suffirait d’appliquer la Constitution sans créer de précédent qui se transformerait en coutume.
L’ambassadeur d’Egypte forme avec quatre autres diplomates (Etats-Unis, France, Qatar et Arabie saoudite) ce qu’il est convenu d’appeler « le quintette », qui œuvre pour aplanir les obstacles en vue de l’élection d’un président au Liban.
L'ambassadeur a par ailleurs été reçu au Grand Sérail par le Premier ministre sortant Nagib Mikati. À l'issue de la réunion, il a expliqué avoir discuté des « développements concernant les négociations autour d'un cessez-le-feu à Gaza, et du rôle de l'Égypte dans ce cadre ». Le Caire fait partie, aux côtés du Qatar et des États-Unis, des médiateurs entre le Hamas et l'armée israélienne. Il a évoqué les « répercussions sur la région, le Liban et le front du Sud » de ces négociations. Concernant la présidentielle, e diplomate a souligné avoir tenu M. Mikati au courant des « activités du Quintette », notamment des réunions prévues à partir de la semaine prochaine « pour peut-être parvenir à une percée ». « Dernièrement, la situation dans le Sud était au centre » de l'attention, mais « il est devenu pressant de parler de la présidentielle », a-t-il ajouté, espérant « plus de mouvement de la part du groupe des Cinq et des différentes parties libanaises ».