L'Iran a menacé de prendre des « mesures » en réponse aux nouvelles sanctions annoncées par le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France et démenti à nouveau les accusations sur des livraisons de missiles balistiques à la Russie utilisés pour frapper l'Ukraine.
« Cette action des trois pays européens s'inscrit dans la continuité de la politique hostile de l'Occident et du terrorisme économique contre le peuple iranien », a affirmé mardi soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué. « La République islamique d'Iran y répondra de manière appropriée et proportionnelle », a-t-il ajouté sans détailler ces « mesures ». Mais M. Kanani a une nouvelle fois démenti que son pays ait livré des armes à la Russie pour être utilisées dans la guerre en Ukraine. « Comme cela a été souligné auparavant, toute affirmation selon laquelle la République islamique d'Iran aurait vendu des missiles balistiques à la Fédération de Russie est totalement infondée et fausse », a déclaré M. Kanani.
Mardi, les gouvernements français, allemand et britannique ont condamné « l'exportation par l'Iran et l'acquisition par la Russie de missiles balistiques iraniens » et annoncé qu'ils allaient prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran visant notamment le transport aérien. « Nous avons maintenant confirmation que l'Iran a effectué ces transferts » de missiles, ont indiqué dans un communiqué commun les diplomaties des trois pays. « Nous prendrons des mesures immédiates pour dénoncer nos accords bilatéraux de services aériens avec l'Iran. »
Par la suite, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, lors d'une conférence de presse à Londres avec son homologue britannique David Lammy, a affirmé que « la Russie avait reçu des livraisons de missiles balistiques et les utilisera probablement dans les semaines à venir en Ukraine contre les Ukrainiens ».
En représailles, les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, ont annoncé avoir pris, avec des pays alliés, des sanctions à l'encontre de six entreprises iraniennes de drones et missiles balistiques, fournisseurs de la Russie dans le cadre d'un contrat signé fin 2023, ainsi que de 10 de leurs responsables et employés.
La compagnie aérienne iranienne Iran Air figure parmi les cibles de ces sanctions économiques, pour avoir effectué des livraisons, selon le département du Trésor.
Mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a lui aussi démenti les accusations occidentales et dénoncé les sanctions. « L'Iran n'a pas livré de missiles balistiques à la Russie. Point final », a-t-il écrit sur X. « Une fois de plus, les Etats-Unis et le groupe E3 (Londres, Paris et Berlin) ont agi sur la base de renseignements faux et d'une logique erronée », a-t-il déclaré. « Les sanctions ne sont pas la solution, mais sont une partie du problème. »
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