Photo prise le 6 septembre 2024 montrant des gens se réunissant autour des décombres de bâtiments bombardés par des raids aériens dans la ville de Namhkham, au nord de la Birmanie. Mai So Jar via AFP
Onze civils ont été tués lors d'une attaque aérienne attribuée à la junte birmane dans une ville de l'Etat Shan (nord-est), près de la frontière chinoise, a déclaré vendredi à l'AFP une porte-parole d'un groupe ethnique armé opérant dans la région.
"Ils (l'armée) ont bombardé deux endroits à Namkham", faisant 11 morts et 11 blessés, a indiqué Lway Yay Oo de l'Armée nationale de libération des Ta'ang (TNLA).
Les frappes qui ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi ont endommagé le bureau d'un parti politique local, a-t-elle précisé. Cinq hommes, quatre femmes, et deux enfants figurent parmi les personnes tuées, a précisé la porte-parole.
La junte, au pouvoir depuis le coup d'Etat de 2021, est régulièrement accusée d'être à l'origine de bains de sang lors d'opérations aériennes et terrestres visant à punir des civils soupçonnées de soutenir l'opposition.
Les combattants du TNLA ont revendiqué le contrôle de Namkham, ville stratégique située à cinq kilomètres de la frontière avec la province chinoise du Yunnan, après des semaines de combats l'an dernier.
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des personnes en train de fouiller les décombres, et l'aide apportée à un enfant apparemment blessé, dans les moments qui ont suivi les bombardements. Le porte-parole de la junte n'était pas joignable dans l'immédiat pour obtenir une réaction.
"Beaucoup de gens ont peur", a déclaré à l'AFP une habitante, qui n'a pas souhaité donner son nom pour des raisons de sécurité. Elle a assuré avoir vu "treize personnes blessés" à l'hôpital.
Le TNLA a autorisé la population à quitter la ville pour se mettre à l'abri face au risque de bombardements, a-t-elle ajouté.
L'Etat Shan est le théâtre de combats intenses entre la junte et ses adversaires depuis que trois groupes ethniques armés, dont le TNLA, ont lancé une attaque conjointe en octobre 2023.
Le pouvoir central, défié par le plus important assaut perpétré depuis le putsch, a cédé un important centre de commandement militaire, ainsi que plusieurs postes-frontière lucratifs et routes stratégiques.
Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis mardi que ses troupes allaient lancer des "contre-attaques" visant ses adversaires accusés d'utiliser "des bâtiments administratifs et des civils innocents comme boucliers humains".
La junte a déclaré cette semaine que le TNLA était considéré comme une organisation "terroriste", ce qui expose ses soutiens à des poursuites en justice.
La Birmanie a basculé dans une crise sécuritaire, politique et humanitaire après le coup d'Etat contre le gouvernement élu de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Le conflit a provoqué le déplacement de plus de 2,8 millions de personnes, selon les Nations unies.
Onze civils ont été tués lors d'une attaque aérienne attribuée à la junte birmane dans une ville de l'Etat Shan (nord-est), près de la frontière chinoise, a déclaré vendredi à l'AFP une porte-parole d'un groupe ethnique armé opérant dans la région.
"Ils (l'armée) ont bombardé deux endroits à Namkham", faisant 11 morts et 11 blessés, a indiqué Lway Yay Oo de l'Armée nationale de libération des Ta'ang (TNLA).
Les frappes qui ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi ont endommagé le bureau d'un parti politique local, a-t-elle précisé. Cinq hommes, quatre femmes, et deux enfants figurent parmi les personnes tuées, a précisé la porte-parole.
La junte, au pouvoir depuis le coup d'Etat de 2021, est régulièrement accusée...