Libération, en Iran, de trois militants des droits des ouvriers

Trois militants iraniens des droits des ouvriers, dont le traducteur d'un couple de Français détenus en 2002, ont été libérés, a indiqué mercredi leur avocat à l'AFP.

"Mes clients Keyvan Mohtadi, Reza Shahabi et Hassan Saïdi ont été relâchés dimanche après que la justice a réduit leur peines", a indiqué Me Hossein Taj. M. Mohtadi, un traducteur et militant âgé de 38 ans, avait été arrêté avec son épouse Anisha Asadollahi le 9 mai 2022 à leur domicile à Téhéran.

Avant leur arrestation, ils avaient travaillé comme interprètes pour Cécile Kohler, une responsable syndicale dans l'enseignement français, et son conjoint Jacques Paris. De leur côté, les deux Français ont été détenus le 7 mai 2022 alors qu'ils faisaient du tourisme en Iran pendant les vacances de Pâques, selon une source syndicale française. Téhéran les a accusés d'"espionnage".

Le gouvernement français les qualifie d'"otages d'Etat" et appelle à la "libération immédiate" du couple. Les militants Reza Shahabi et Hassani Saïdi, des syndicalistes à la régie d'autobus de Téhéran, avait été arrêtés en avril et mai 2022 respectivement.

L'un des fondateurs de l'Union des travailleurs de la compagnie de bus de la capitale, M. Shahabi avait été déjà interpellé à plusieurs reprises par les autorités. Selon Me Taj, les trois militants ont été libérés après que la justice a réduit leur peines lors d'un nouveau procès en août.

"Après cette décision, les trois hommes ont été soumis au décret d'amnistie du guide suprême", l'Ayatollah Ali Khamenei annoncée en février 2023, précise l'avocat. Un nombre sans précédent de détenus, arrêtés durant la contestation déclenchée par la mort en détention de Mahsa Amini le 16 septembre 2022, avaient été libérés par les autorités à l'époque.