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Frappe russe meurtrière à Lviv, remaniement ministériel d'ampleur

Frappe russe meurtrière à Lviv, remaniement ministériel d'ampleur

De la fumée s'échappe de l'Académie internationale de gestion du personnel après une attaque de missiles à Kiev, le 2 septembre 2024, dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine. Photo AFP ou licenciés/SERGEI SUPINSKY

L'Ukraine a essuyé mercredi de nouveaux bombardements russes qui ont tué sept personnes dont trois enfants à Lviv (ouest), à près de mille kilomètres du front, au lendemain d'une frappe particulièrement meurtrière à Poltava (centre).

Parallèlement, le gouvernement ukrainien connaît son plus grand remaniement depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba annonçant son départ. Le président Volodymyr Zelensky a expliqué vouloir « une nouvelle énergie ».

Moscou, de son côté, a intensifié ses attaques sur son voisin depuis que Kiev a lancé le mois dernier une offensive surprise sur la région russe de Koursk, s'emparant de centaines de kilomètres carrés.

« Sept personnes, dont des enfants, ont trouvé la mort » à Lviv mercredi, a indiqué le parquet ukrainien sur Telegram. Une cinquantaine d'autres ont été blessées, d'après l'administration militaire régionale.

Selon le maire de la ville, Andriï Sadoviï, l'attaque a tué quatre membres d'une même famille, une mère et ses trois enfants, laissant le père seul survivant.

« J'ai entendu des cris terribles et inhumains », a raconté Ielyzaveta, 27 ans, une habitante du quartier touché.

Les immeubles du centre de Lviv étaient couverts de suie et des voitures calcinées et des débris jonchaient le sol, a constaté un journaliste de l'AFP.

Marquée par son héritage polonais et austro-hongrois, Lviv a un centre historique classé au patrimoine mondial de l'Unesco et « au moins sept bâtiments architecturaux » ont été touchés mercredi, selon le chef de l'administration militaire de la ville, Maksym Kozytsky.

Située dans l'ouest de l'Ukraine, très loin des combats, Lviv a été relativement épargnée par les missiles russes par rapport à d'autres villes du pays, mais elle reste périodiquement visée.

Lourd bilan à Poltava 

Dans la nuit de mardi à mercredi, une autre frappe a touché Kryvyï Rig, ville natale du président ukrainien Volodymyr Zelensky, faisant six blessés, d'après l'administration régionale.

M. Zelensky a appelé une fois encore les Occidentaux à livrer à son pays plus de moyens militaires pour « mettre un terme à la terreur ».

Moscou multiplie les frappes massives, visant les infrastructures énergétiques de l'Ukraine ou ciblant des villes loin du front.

Mardi, au moins 53 personnes ont perdu la vie et près de 300 ont été blessées dans une frappe de deux missiles balistiques ayant visé un institut militaire dans la ville de Poltava, dans le centre du pays.

Selon M. Zelenky, cette frappe a touché l'Institut des communications, qui forme depuis les années 1960 des spécialistes en télécommunications militaires.

L'armée russe a assuré mercredi que son attaque avait touché un centre d'entraînement militaire où sont formés des « spécialistes des communications et de la guerre électronique » ainsi que « des opérateurs de drones ».

En Russie, des frappes ukrainiennes ont tué « trois civils » et blessé deux autres à Novaïa Tavoljanka, village frontalier dans la région de Belgorod, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

D'autres attaques ont fait trois morts, dont deux mineurs, et dix blessés dans un marché de Donetsk, grande ville de l'est de l'Ukraine sous contrôle russe, a indiqué le chef de l'administration prorusse de la région, Denis Pouchiline.

Kouleba démissionne

Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, en poste depuis 2020, a présenté mercredi sa démission, après plusieurs autres responsables.

Les départs de quatre ministres ont été approuvés mercredi par la Rada, le Parlement ukrainien. Le vote concernant M. Kouleba a en revanche été « reporté d'urgence » et pourrait avoir lieu jeudi, selon une source parlementaire.

Au total, « plus de 50% des membres du gouvernement seront remplacés », avait assuré mardi soir David Arakhamia, chef de file des parlementaires du parti présidentiel.

Lundi, c'était le directeur de l'opérateur du réseau électrique ukrainien Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, qui avait dit avoir été démis de ses fonctions.

Le président Zelensky a procédé à plusieurs remaniements depuis le début de la guerre, limogeant notamment son ministre de la Défense en septembre 2023 après des scandales de corruption et remplaçant le chef d'état-major de l'armée à la suite de revers sur le champ de bataille.

Ces changements interviennent alors que l'armée russe a accéléré son avancée dans l'Est ukrainien, notamment en direction de Pokrovsk, important centre logistique dont elle se trouve à moins de dix kilomètres.

Les troupes russes ont revendiqué mercredi la prise d'une nouvelle localité dans cette zone, Karlivka.

Signe que la situation s'aggrave, l'Ukraine a ordonné l'évacuation des enfants vivant dans une trentaine de villages autour de Pokrovsk et Kramatorsk, d'après le ministère de la Réintégration.

L'Ukraine a essuyé mercredi de nouveaux bombardements russes qui ont tué sept personnes dont trois enfants à Lviv (ouest), à près de mille kilomètres du front, au lendemain d'une frappe particulièrement meurtrière à Poltava (centre).Parallèlement, le gouvernement ukrainien connaît son plus grand remaniement depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022,...