Des activistes écologiques dans le Akkar (extrême nord) ont remarqué les traces d’un abattage massif d’arbres centenaires dans la région de la Qamouaa, un plateau, vrai château d’eau et plus importante zone forestière du Liban, qui renferme des forêts de sapins de Cilicie, de cèdres, de genévriers, de chênes et d’autres.
Selon ces écologistes qui ont préféré garder l'anonymat, des cèdres, des sapins de Cilicie et des genévriers ont été abattus par des inconnus le jeudi 29 août, précisément dans la zone de Maqal el-Touffaha, dans le village de Fneidek.
Toujours selon ces témoins, des camionnettes remplies de troncs de genévriers passent impunément dans cette localité. L’abattage d’arbres ne serait pas, selon eux, le fait d’individus voulant se préparer au froid de l'hiver et incapables de se chauffer autrement depuis le début de la crise socio-économique au Liban en 2019, mais plutôt celui de gangs organisés et armés, qui coupent ces arbres à des fins purement commerciales. Ces photos et ces informations ont été communiqués à une source du ministère de l’Agriculture, qui a promis de mener une enquête.
Le cauchemar de l’abattage des arbres se renouvelle chaque année à l’approche de l’hiver. Des arbres comme les cèdres, les genévriers et les sapins de Cilicie, surtout quand ils sont centenaires, sont en principe protégés par la loi, et leur régénération est devenue très difficile en raison du changement des conditions climatiques et écologiques, comme la disparition de certaines espèces d’oiseaux qui disséminent les graines par exemple.
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