La dirigeante de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a averti jeudi le chef d'Etat mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador d'une "vague migratoire" inédite si le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée, s'accrochait au pouvoir.
"Je dis à AMLO (acronyme du président mexicain) que si Maduro choisit de s'accrocher au pouvoir par la force (...), nous ne pourrions que voir une vague migratoire comme nous n'en avons jamais vu auparavant : trois, quatre, cinq millions de Vénézuéliens en très peu de temps", a déclaré Mme Machado lors d'une vidéoconférence avec des médias mexicains.
Elle a estimé qu'il était encore temps d'"inverser" ce qui, selon elle, serait le plus grand exode de Vénézuéliens si M. Maduro restait au pouvoir. Elle a ainsi exhorté M. Lopez Obrador à intervenir pour favoriser une solution négociée entre M. Maduro et l'opposition vénézuélienne.
"Le Mexique a un pouvoir très important car il a un canal direct avec le régime" de M. Maduro. "J'espère que le gouvernement mexicain comprend l'énorme responsabilité" qu'il a, a-t-elle ajouté. Le gouvernement de gauche du Mexique s'est cependant abstenu jusqu'à présent de critiquer le processus électoral vénézuélien et a refusé de participer à une session de l'Organisation des États américains (OEA) sur la crise dans le pays.
"Ne mettez ni vos mains ni votre nez" dans le processus électoral vénézuélien, avait déclaré M. Lopez Obrador le 30 juillet, deux jours après le scrutin présidentiel, réaffirmant que son gouvernement reconnaîtrait les résultats du Conseil national électoral (CNE).
Ce dernier, considéré comme étant aux ordres du pouvoir par l'opposition et la plupart des observateurs, a ratifié la victoire de M. Maduro lors de l'élection du 28 juillet avec 52% des voix, sans toutefois rendre publics tous les procès-verbaux des bureaux de vote, assurant avoir été victime d'un piratage informatique.
Selon l'opposition, qui a publié les documents électoraux obtenus grâce à ses scrutateurs, mais dont la validité est rejetée par M. Maduro, son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, a remporté l’élection avec 67% des voix.
Mme Machado s'était dite mercredi convaincue que le Mexique, ainsi que la Colombie et le Brésil, également gouvernés par la gauche, pouvaient contribuer à une solution négociée avec le gouvernement de M. Maduro. Ces dernières années, des dialogues entre le gouvernement de Caracas et l'opposition ont eu lieu dans la capitale mexicaine.
Selon les Nations Unies, quelque 7,7 millions de Vénézuéliens ont émigré ces dernières années en raison de la profonde crise économique et politique que traverse le pays. Ils ont rejoint les centaines de milliers de migrants venant d'autres pays qui traversent le Mexique dans l'espoir de parvenir aux États-Unis.
La dirigeante de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a averti jeudi le chef d'Etat mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador d'une "vague migratoire" inédite si le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée, s'accrochait au pouvoir.
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