Les évêques maronites demandent la mise en œuvre de la résolution 1701

Le Conseil des évêques maronites, présidé par le patriarche Béchara Raï, a réaffirmé mercredi que la seule solution aux répercussions de la guerre à Gaza au Liban-Sud « reste la mise en œuvre de la résolution 1701 ». La déclaration a été publiée au terme de la réunion mensuelle du Conseil au siège patriarcal de Dimane, résidence d'été du patriarcat maronite.

Les évêques ont fait part de « leur crainte des répercussions de la guerre à Gaza au Liban-Sud et de ce qu'elle pourrait entraîner en termes d'escalade globale de la violence par des volontés étrangères, pour des intérêts qui n'ont aucun lien avec la patrie », fustige le texte.

« La seule solution pour ramener le calme et une certaine stabilité consiste à mettre en œuvre les résolutions des Nations unies, en particulier la résolution 1701 », ont ajouté les évêques. Cette résolution du Conseil de sécurité de l'ONU avait mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël et consacré une présence de l'armée libanaise et de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) le long de la Ligne bleue.

Les tensions ont récemment augmenté entre le Hezbollah et l'Etat hébreu, après que ce dernier a tué le commandant militaire du parti chiite Fouad Chokor et plusieurs civils dans la banlieue-sud de Beyrouth mardi dernier. On craint que les représailles prévues par le Hezbollah ne fassent basculer la situation dans une guerre totale.

« Face aux dangers qui menacent la patrie et à l'horreur de la guerre qui fait rage au Liban-Sud, et parce que l'État doit être présent avec toutes ses institutions et ses services pour faire face à cette funeste réalité, les évêques renouvellent leur demande au président de la Chambre Nabih Berry de convoquer une séance parlementaire par sessions successives jusqu'à l'élection d'un président de la République. Ils demandent également à tous les membres de l'Église catholique d'être présents à cette session », conclut le texte. Le Liban est sans chef de l'Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.