Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé que six de ses combattants avaient péri mardi dans des frappes israéliennes au Liban, revendiquant des attaques contre des positions de l'armée israélienne, dont l'aviation franchi à basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth.
Ces survols et les déflagrations qui ont semé la panique dans la capitale libanaise sont intervenus alors que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah allait commencer un discours, et au moment où les craintes d'un embrasement régional entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre s'intensifient sur fond de guerre dans la bande de Gaza. Le ministère libanais de la Santé a fait état de frappes israéliennes dans le sud du Liban qui ont fait cinq morts à Mayfadoun et un autre à Adaïssé.
Le parti chiite, qui échange quotidiennement depuis près de 10 mois des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne, en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, a annoncé la mort de six de ses combattants dans ces frappes. L'armée israélienne a elle dit avoir "frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Nabatieh", où se trouve Mayfadoun, "utilisée par des terroristes" qui préparaient selon elle des attaques contre Israël. En soirée, le Hezbollah a de son côté annoncé avoir lancé des "dizaines de roquettes de type katioucha" sur une base militaire du Golan annexé par Israël en représailles à "l'agression israélienne" à Mayfadoun. L'armée israélienne a indiqué qu'une trentaine de "projectiles ont été identifiés en provenance du Liban" après que les sirènes eurent retenti dans le nord d'Israël et sur le Golan. Les autorités locales ont exhorté les habitants à rester près des abris et à éviter les rassemblements publics en plein air.
Attaques de drones
Le Hezbollah avait revendiqué plusieurs autres attaques contre des positions israéliennes mardi, dont une visant une caserne au nord de la ville côtière d'Acre avec des "drones chargés d'explosifs". L'armée israélienne a fait état de "plusieurs drones hostiles en provenance du Liban", ajoutant que "plusieurs civils ont été blessés au sud de Nahariya", près d'Acre. Elle a ensuite déclaré qu'une enquête préliminaire indiquait que l'un de ses missiles d'interception "a raté sa cible et s'est écrasé au sol, blessant plusieurs civils". "L'incident est en cours d'examen", selon l'armée.
Le Hezbollah a indiqué dans un communiqué que le tir des drones était une riposte "à l'attaque et l'assassinat mené par l'ennemi dans le village de Abba" lundi, qui, selon l'armée israélienne, visait "un commandant de la force Al-Radwan", l'unité d'élite du parti chiite. La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire, Téhéran et ses alliés ayant promis de riposter aux assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.
Mardi, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti et l'Iran étaient "obligés de riposter" contre Israël, "quelles qu'en soient les conséquences", après ces assassinats. Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait au moins 556 morts, en majorité des combattants du Hezbollah mais également 116 civils, au Liban depuis octobre, selon un décompte de l'AFP. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 25 civils ont été tués, selon les autorités.
Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé que six de ses combattants avaient péri mardi dans des frappes israéliennes au Liban, revendiquant des attaques contre des positions de l'armée israélienne, dont l'aviation franchi à basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth.
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