Les dirigeants druzes de Majdel Chams ont fait savoir qu'ils rejetaient l'idée de riposte annoncée par Israël après un tir de roquette samedi qui a coûté la vie à 12 jeunes dans cette ville du Golan syrien occupé par Israël.
Au cours d'une visite lundi sur le site de l'attaque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis « réponse sévère » à cette attaque à la roquette tirée selon Israël depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l'Iran. Le Hezbollah a nié être à l'origine du tir.
Après la visite de M. Netanyahu à Majdel Chams, les dirigeants druzes ont publié un communiqué dans lequel ils soulignent que « la tragédie est immense, l'impact est douloureux et la perte est partagée par tous les foyers du Golan ».
En raison de la doctrine druze qui « interdit le meurtre et la vengeance sous quelque forme que ce soit, nous rejetons le fait de verser ne serait-ce qu'une goutte de sang sous le prétexte de venger nos enfants », ajoutent-ils.
La roquette a explosé sur un terrain de football où des jeunes s'amusaient, tuant 12 d'entre eux âgés de 10 à 16 ans, et faisant des dizaines de blessés. Ce drame a provoqué une vive émotion dans cette ville de 11.000 habitants proche de la frontière libanaise, où nombre d'entre eux ont fait part de leur inquiétude.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne sont quasi quotidiens. Le Hezbollah affirme attaquer Israël pour soutenir son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.
Selon les autorités israéliennes, 22 soldats et 24 civils ont été tués par les tirs du Hezbollah depuis le 7 octobre.
Sur le plateau du Golan occupé, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23.000 Druzes, une communauté dont la religion est issue de l'islam, qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël. La plupart des habitants de Majdel Chams, essentiellement druzes, ont conservé la nationalité syrienne après l'annexion par Israël de leur territoire en 1981.
Les plus commentés
La loi électorale, nouvel outil de pression de Berry sur l’opposition ?
Deux tiers des Libanais présenteraient au moins un trouble mental
Misant sur le petit pas en arrière de Berry, le Quintette tente un « come-back »