Une riposte, mais pas une guerre totale. Cette équation résume les contacts politico-diplomatiques en cours pour éviter le scénario du pire au Liban, à la lumière des menaces israéliennes après la frappe sur la ville druze de Majdel Chams dans le Golan syrien occupé. Une opération imputée par Tel-Aviv au Hezbollah, engagé dans des affrontements quotidiens face à l’armée israélienne depuis le 8 octobre à partir du Liban-Sud. Deux jours après cette frappe, les divers milieux diplomatiques et politiques en conviennent : la riposte israélienne aura sûrement lieu. Les efforts actuels visent donc uniquement à en limiter l’ampleur et surtout... les conséquences.
C’est le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, qui a donné le ton dès dimanche soir : « Nous avons obtenu des assurances de la part des pays concernés, affirmant que la riposte israélienne sera limitée, de même qu’une (éventuelle) réaction du Hezbollah », a-t-il lancé dans une interview accordée à la chaîne locale al-Jadeed. « C’est le Hezbollah, et non l’État libanais qui est impliqué dans la guerre », a ajouté le chef de la diplomatie. « Nous devons sûrement discuter avec lui et prendre son approbation pour tout ce qui touche au conflit », a-t-il encore dit.
Le Hezbollah chez Bou Habib
Pour le moment, le Liban officiel s'efforce de jouer les médiateurs. C’est dans ce cadre que s’inscrit l'entretien téléphonique, lundi, entre le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et le chef de la diplomatie britannique, David Lammy. Selon un communiqué publié par le Sérail, le ministre a « réitéré l’appel à la retenue pour éviter l’escalade ». Il a également plaidé pour « un règlement pacifique des conflits à travers la mise en application des résolutions internationales », poursuit le texte, dans une référence à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, qui avait mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et l’État hébreu. Des contacts similaires ont été menés par le président de la Chambre, Nabih Berry, allié le plus constant du Hezbollah et négociateur en chef avec la communauté internationale en son nom. Le président du Parlement s’est entretenu lundi avec Edward Ahlgren, conseiller au sein du ministère britannique des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient. À en croire un communiqué publié par Aïn el-Tiné, « les discussions ont porté sur la situation dans la région à la lumière des menaces israéliennes à l’encontre du Liban ».
Cette réunion est intervenue au lendemain de l’entretien téléphonique entre M. Berry et l’émissaire présidentiel américain, Amos Hochstein, qui œuvre depuis des mois pour un retour au calme au Liban-Sud, et qui n’avait pas caché ses craintes quant aux développements que pourrait engendrer l’attaque de samedi. « Personne ne veut d'une guerre plus large, et je suis convaincu que nous pourrons éviter une telle issue », a d’ailleurs déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain lundi. Il a toutefois tenu à affirmer qu’« Israël a pleinement le droit de répondre à l’attaque du Hezbollah » à Majdel Chams.
L’Orient-Le Jour a appris que les canaux de contacts indirects ont été ouverts entre Washington et la banlieue sud de Beyrouth, pour exhorter le parti chiite à avaler tant bien que mal la riposte israélienne qui viserait principalement à « sauver la face d’Israël, qui ne peut pas rester les bras croisés après une attaque ayant ciblé des mineurs », pour reprendre les termes d’une personnalité proche du Hezb au courant des contacts en cours. « Le Hezbollah a fait comprendre à toutes les parties concernées que sa réaction à la riposte israélienne sera déterminée par l’ampleur de celle-ci », ajoute cette personnalité. Elle se faisait l’écho du vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, qui a tenu des propos similaires lors d’un contact avec M. Hochstein, dans la foulée de la frappe à Majdel Chams.
Par ailleurs, le Hezbollah a évité de commenter un entretien lundi entre Abdallah Bou Habib et Ammar Moussaoui, responsable des relations internationales au sein de la formation pro-iranienne. Le palais Bustros a, lui aussi, omis d’évoquer cette réunion dans son communiqué résumant l’agenda de M. Bou Habib pour la journée de lundi. L’OLJ a toutefois appris que les discussions entre les deux hommes étaient principalement axées sur les propos polémiques du chef de la diplomatie à la chaîne saoudienne al-Hadath, dimanche. « Le Hezbollah est prêt à se retirer derrière le Litani si Israël stoppe ses violations », avait lancé M. Bou Habib. « Le Hezbollah n’a pas fait un tel engagement. Et ne le fera pas », affirme une personnalité proche du parti, laissant entendre que cette déclaration du chef de la diplomatie a été mal perçue par Haret Hreik.
Quoi qu’il en soit, Abdallah Bou Habib est entré en contact avec plusieurs diplomates pour expliciter la position du Liban officiel, appelant à éviter l’escalade. Selon le communiqué officiel du palais Bustros, le ministre sortant s’est ainsi entretenu par téléphone avec ses homologues italien, Antonio Tajani, marocain, Nasser Bourita, égyptien, Badr Abdel Aati (qui a contacté en soirée Nagib Mikati), et néerlandais, Caspar Veldkamp. Des échanges ont également eu lieu avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, ainsi que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. L’occasion pour le ministre sortant des Affaires étrangères d’affirmer que la résolution 1701 « est la meilleure solution à la crise au Liban-Sud ». Une position qu’il a également exprimé devant la représentante de l’ONU à Beyrouth, Jeanine Hennis-Plasschaert.
La France et le Hezbollah
Ces contacts vont de pair avec une activité diplomatique et politique française intense en vue d’épargner au Liban l’éventualité d’une guerre totale. Un point que le président français, Emmanuel Macron, a discuté avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le chef du Parlement, Nabih Berry, mais aussi et surtout avec le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian. Ce dernier a estimé qu'Israël commettrait « une grave erreur » s'il attaquait le Liban, après le tir de roquettes sur le Golan. « Des contacts ont également été menés par des diplomates français avec le Hezbollah qui a assuré que sa réaction sera proportionnelle à la riposte », confie un diplomate sous couvert d’anonymat.
- PEUPLE, ON PARLE D,ETAT, - ET PAR CI ET PAR LA. - DECISION A L,ETAT ! - MAIS OU EST CET ETAT ? - CE QUI EN RESTE HELAS, - NE REPRESENTE PAS, - PAYS NI CITOYENS. -C,EST UN CERCLE RESTREINT, -QUI DE FAIT S,EMPARA, -DU POUVOIR DE L,ETAT. = LES AUTRES ENDORMIS, -DE VIDE SONT FARCIS. = QU,ON L,AVALISE OU NON, - NOUS GOUVERNENT TROIS NOMS : -BARBU, PERCHE, MIKO, -TOUS JOUEURS DE STUDIO. -VOYANT LES SANS HALEINE, -ILS SAISIRENT LA SCENE. -ILS NEGOCIENT, DECIDENT, - AGREENT ET MEME SIGNENT, -O PEUPLE, EN TANT QU,ETAT ! = TES CHEFS COMME DES RATS, - AVALENT LEURS SCHEMAS. = IL NE FAUT QUE DES BRAS !
14 h 46, le 30 juillet 2024