Des chaises recouvertes de draps noirs représentant 12 membres de la communauté druze tués dans une frappe sur Majdel Chams, lors de funérailles, le 28 juillet 2024. Photo AFP / JALAA MAREY
Les États-Unis continuaient dimanche soir de faire pression sur Tel-Aviv pour éviter une riposte israélienne à la frappe meurtrière sur Majdel Chams qui risquerait de provoquer un conflit total, selon des informations obtenues par notre chroniqueur politique Mounir Rabih de source informée.
Les Américains font pression pour une frappe qui ressemble à celle lancée contre les houthis au Yémen après un tir de drone à Tel-Aviv qui avait fait un mort le 19 juillet. Israël avait répliqué en bombardant le port de Hodeida, contrôlé par les houthis, provoquant un incendie massif qui a continué de brûler pendant des jours, notamment dans des installations pétrolières, et fait plusieurs morts.
Une telle riposte viserait une cible spécifique, sans toutefois provoquer de réponse importante de la part du Hezbollah, et les affrontements reprendraient ensuite selon les règles d'engagement actuelles. Toutefois, les dirigeants israéliens continueraient de pousser pour une réplique plus ferme. Washington insisterait également auprès des dirigeants israéliens pour que la frappe ne vise pas Beyrouth. De son côté, le Hezbollah affirme, selon la source, que si la riposte fait des victimes civiles, il répliquera à son tour de manière plus violente.
Ces informations nous ont été rapportées alors que la réunion du cabinet de sécurité israélien a pris fin, après des heures de discussion. Cette réunion avait été organisée pour déterminer la riposte à la frappe sur le Golan annexé. Selon un communiqué publié après la réunion, le cabinet a mandaté Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant pour décider du timing et de la nature de la riposte.
Selon le journal israélien Yediot Ahronoth, la cible choisie est « limitée, mais son impact est puissant ». Le Yediot rapportait précédemment que la riposte allait être puissante contre le Hezbollah et mener à plusieurs jours de combats violents, avant un retour au statu quo en place depuis le 8 octobre.
La frappe de roquette sur Majdel Chams a tué 12 enfants et jeunes qui jouaient sur un terrain de football. L'armée israélienne accuse le Hezbollah de les avoir ciblés, tandis que le parti chiite nie toute responsabilité.
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