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Dernières Infos - Tensions avec Israël

Frappe sur le Golan : le Liban appelle à une enquête internationale


Un homme debout près d'une porte endommagée à côté d'un terrain de football après une frappe à Majdel Shams, dans le Golan syrien annexé en grande partie par Israël, le 28 juillet 2024. Photo Menahem Kahana / AFP

Beyrouth a appelé dimanche à une "enquête internationale" sur la frappe meurtrière qui a frappé samedi le Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah, et prévenu qu'une attaque israélienne contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.

Selon Israël, un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville de Majdal Chams a causé la mort samedi de 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans et en a blessé environ 30 autres tandis qu'un autre âgé de 13 ans est porté disparu. Le projectile était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d'après Israël. Le Hezbollah qui nie être l'auteur de l'attaque, est le seul à en posséder, a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.

Dans une déclaration diffusée par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à « mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité » sur cette attaque. Le comité tripartite regroupe des responsables militaires du Liban et d'Israël et des représentants de la Force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban.

Le ministre a écarté l'éventualité que le puissant Hezbollah, qui domine la vie politique au Liban, ait sciemment visé des civils, assurant qu'il ciblait « uniquement des positions militaires », depuis le début de la guerre à Gaza en octobre. Il a estimé que l'attaque pourrait "avoir été menée par d'autres organisations" ou qu'il pouvait s'agir « d'une erreur israélienne ou encore d'une erreur du Hezbollah ».

Le ministre a appelé à l'application par les deux parties de la résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipulant que seules l'armée libanaise et la Finul doivent être déployées dans le sud du Liban. 

Une « attaque à large échelle contre le Liban mènera à la détérioration de la situation dans la région et provoquera une guerre régionale », a-t-il averti, alors qu'Israël a menacé de faire payer « le prix fort » au Hezbollah.  Disant soutenir le Hamas, le Hezbollah pro-iranien échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne à la frontière entre le Liban et Israël depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.é

Les violences transfrontalières ont fait depuis le 8 octobre au moins 527 tués au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également 104 civils selon un décompte de l'AFP. Du côté israélien, 22 militaires et 24 civils ont été tués selon les autorités.

Beyrouth a appelé dimanche à une "enquête internationale" sur la frappe meurtrière qui a frappé samedi le Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah, et prévenu qu'une attaque israélienne contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.

Selon Israël, un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville...