
Le prince héritier de Dubaï, Cheikh Hamdan bin Mohammed Al-Maktoum, le jour de son mariage à Dubaï, le 6 juin 2019. Photo AFP/ UAE MINISTRY OF PRESIDENTIAL AFFAIRS
Les Emirats arabes unis ont annoncé samedi avoir arrêté plusieurs ressortissants bangladais pour avoir organisé sur leur sol des manifestations contre leur gouvernement, dans un contexte de violences meurtrières au Bangladesh déclenchées par des manifestations étudiantes.
Les personnes arrêtées, dont le nombre n'a pas été précisé, ont "commis le crime de se rassembler dans un lieu public en protestant contre leur gouvernement d'origine dans le but de troubler l'ordre public", indique un communiqué du parquet, publié par l'agence de presse officielle WAM.
Les autorités ont "ordonné leur détention provisoire dans l'attente d'enquêtes plus approfondies", ajoute le communiqué, accusant les suspects de mettre en danger les intérêts et la sécurité du pays.
Les autorités émiraties n'ont pas précisé quand et où les manifestations incriminées ont eu lieu, ni combien de personnes y ont participé. Mais cette annonce intervient alors que le Bangladesh se remet de plusieurs jours de troubles meurtriers qui se sont répandus dans tout le pays.
Les affrontements entre étudiants et policiers au Bangladesh ont fait cette semaine plus de 120 morts.
Ces protestations posent un défi de taille au régime autocratique de la Première ministre Sheikh Hasina, 76 ans, qui dirige le pays depuis 2009 et a été réélue en janvier pour son quatrième mandat consécutif.
Les manifestations, quasi-quotidiennes depuis début juillet, avaient au départ pour unique revendication une réforme des règles de recrutement dans la fonction publique, mais avec leur répression, c'est désormais la fin du mandat de Mme Hasina que réclament les dizaines de milliers de jeunes Bangladais.
Les Emirats arabes unis sont peuplés principalement d'expatriés, dont beaucoup viennent d'Asie du Sud et travaillent comme ouvriers. Les Bangladais constituent le troisième plus grand groupe d'expatriés dans le pays, après les Pakistanais et les Indiens, selon le ministère des Affaires étrangères local.
Cet Etat du Golfe riche en pétrole, interdit les manifestations non autorisées de même que l'homosexualité et la critique des dirigeants ainsi que les discours à même de provoquer ou d'encourager des troubles sociaux.
La diffamation ainsi que les injures verbales et écrites, sont passibles de poursuites judiciaires. Le code pénal du pays criminalise également le fait d'offenser des Etats étrangers ou de compromettre les liens avec eux.
Les personnes arrêtées, dont le nombre n'a pas été précisé, ont "commis le crime de se rassembler dans un lieu public en protestant contre leur gouvernement d'origine dans le but de troubler l'ordre public", indique un communiqué du parquet, publié par l'agence de presse officielle WAM.
Les autorités ont "ordonné leur détention provisoire dans l'attente d'enquêtes plus approfondies", ajoute le communiqué, accusant les suspects de mettre en danger les intérêts et la sécurité du...
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