Aucun accord de paix au Proche-Orient « ne serait viable sans garantir le droit de retour des Palestiniens, tous les Palestiniens, chez eux, et aucune force au monde ne peut faire disparaître la cause palestinienne », a martelé le Premier ministre sortant Nagib Mikati.
M. Mikati s’exprimait lors d’un forum sur « le rôle du Liban, entre violations israéliennes et résolutions mondiales », qui avait lieu à Beyrouth mercredi. Le Premier ministre sortant est revenu longuement sur la guerre à Gaza et au Liban-Sud depuis octobre 2023, un combat mené au Liban par le Hezbollah contre Israël.
« Au Liban, notre préférence a toujours été la paix, notre culture est une culture de paix, fondée sur le droit, la justice et les résolutions internationales, notamment la 1701 », a-t-il dit, faisant référence à la résolution du Conseil de sécurité qui a mis fin à la guerre en 2006. Mais, a-t-il poursuivi, « en tant que peuple, nous ne pouvons accepter les violations régulières de notre souveraineté et de notre dignité nationale, ainsi que les atteintes à la sécurité de nos civils ».
Rappelant à la communauté internationale « son devoir envers les réfugiés palestiniens », il a souligné « le droit du peuple palestinien de vivre dans une terre libre et indépendante, sachant que toute tentative d’ignorer cette constante résultera en davantage de crises au Moyen-Orient et dans le monde ».
Le droit au retour en Palestine fait partie des grandes revendications de la cause palestinienne, alors que près de 4,7 millions de Palestiniens sont actuellement considérés comme réfugiés, après avoir dû, eux ou leur descendance, fuir la Palestine à la suite du conflit de 1948. Ces réfugiés sont installés principalement en Jordanie, en Syrie et au Liban selon des chiffres de l'Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) datant de 2022.
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