
On trouve à Anjar le seul site archéologique datant de la dynastie omeyyade (661-750) au Liban. Il s’agit des ruines d’une ancienne cité fondée au début du VIIIe siècle par le calife Walid Ier. Cette ville a été détruite et abandonnée au cours de la même période, malgré le fait qu’elle avait été conçue pour devenir un centre de commerce, au carrefour entre Beyrouth, Damas, la plaine fertile de la Békaa et Homs, en Syrie. Anjar a fait l’objet de fouilles dans les années 1940 qui ont révélé que la construction de la cité de l’époque n’avait jamais été achevée.
Entrée : visiteurs libanais : 100 000 LL ; visiteurs arabes : 400 000 LL ; visiteurs étrangers : 800 000 LL.
Photo Matthieu Karam
Baalbeck abrite le plus grand temple romain jamais construit. À l’origine, elle était une colonie phénicienne dédiée à la divinité du soleil, Baal. Elle fut ensuite une cité grecque appelée « Héliopolis », la ville du Soleil. Baalbeck est passée sous contrôle romain en 47 av. J.-C. et a accueilli les temples de Jupiter, Vénus et Bacchus au cours des deux siècles suivants. Après les Romains, Baalbeck est passée aux mains des Byzantins, puis des armées musulmanes et des Arabes. Les fouilles ont commencé à la fin des années 1800.
À ne pas manquer : le temple de Jupiter.
Entrée : visiteurs libanais : 200 000 LL ; visiteurs arabes : 500 000 LL ; visiteurs étrangers : 1 000 000 LL.
Photo Jaimee Lee Haddad
Byblos, un ancien port maritime, est l’une des plus anciennes villes du monde habitée de façon continue, d’une première communauté de pêcheurs établie il y a 8 000 ans jusqu’aux structures médiévales et ottomanes, en passant par les temples de l’âge du bronze, les fortifications perses, les routes romaines, les églises byzantines... On y retrouve même de petits obélisques. Byblos est aussi le lieu de naissance de l’écriture phénicienne, ancêtre de notre alphabet. La citadelle médiévale, connue sous le nom de château de Gibelet (une adaptation du nom arabe de la ville, Jbeil) à l’époque des croisades, a été construite au XIIe siècle sur les vestiges de structures romaines. Il est entouré de temples égyptiens, de la nécropole royale phénicienne et d’un amphithéâtre romain.
À ne pas manquer : la château croisé.
Entrée : visiteurs libanais : 150 000 LL ; visiteurs arabes : 400 000 LL ; visiteurs étrangers : 800 000 LL.
Photo Matthieu Karam
La vallée de la Qadicha, appelée la « Vallée sainte », est devenue un lieu de méditation et de refuge depuis les premières années du christianisme. Elle abrite plusieurs sites monastiques, parmi lesquels le couvent de Qannoubine, toujours en activité, où vit la communauté religieuse la plus ancienne du site. Le couvent a servi de résidence aux patriarches maronites entre 1440 et 1790 et présente des fresques de cette époque.
À ne pas manquer : Deir Qannoubine.
Photo Jaimee Lee Haddad
Tyr est l’une des plus anciennes villes du monde, datant de plus de 4 000 ans, et l’une des plus importantes de Phénicie. Tyr est historiquement associée à la première production de pigment pourpre tyrien, à la construction du temple de Salomon à Jérusalem, grâce à la fourniture de matériaux et d’architectes, et à un monopole commercial partiel sur la Méditerranée.
On retrouve dans la ville d’importants vestiges, notamment ceux des bains romains, l’arène et la voie romaines à colonnades. Des murailles de l’ancien château des croisés, une nécropole antique et l’hippodrome, datant du IIe siècle, jalonnent également la ville.
À ne pas manquer : la nécropole.
Entrée : visiteurs libanais : 100 000 LL ; visiteurs arabes : 200 000 LL ; visiteurs étrangers : 400 000 LL.
Photo Matthieu Karam
Photo Matthieu Karam
Les ruines de Faqra constituent le site archéologique romain le plus étendu du Mont-Liban. Il est divisé en trois secteurs : la tour claudienne, le petit temple et le grand sanctuaire.
La petite tour a été restaurée, selon une inscription en grec sur le bâtiment, par l’empereur romain Claude, au Ier siècle après Jésus-Christ. Il pourrait s’agir d’un tombeau, d’un autel monumental ou d’une tour de guet. Le petit temple est constitué d’un temple païen adossé aux ruines d’une basilique chrétienne. Le grand sanctuaire date également du Ier siècle. Le site est entouré d’un phénomène géologique particulier, en forme de labyrinthe.
À ne pas manquer : la tour de Claude.
Entrée : visiteurs libanais : 50 000 LL ; visiteurs arabes : 200 000 LL ; visiteurs étrangers : 400 000 LL.
L’ancienne digue phénicienne était, à l’origine, une structure naturelle composée de dunes de sable pétrifiées et renforcées progressivement par des rochers, aux alentours du Ier siècle avant J.-C. Les Phéniciens utilisaient la digue pour se protéger des tempêtes de mer et des envahisseurs. Elle mesure 225 mètres de long et de 1 à 1,5 mètre d’épaisseur, bien que certaines parties se soient effondrées.
Photo Matthieu Karam
Le château de Saïda a été construit par les croisés au XIIIe siècle. Aujourd’hui, ses vestiges sont principalement deux tours. La tour ouest, la mieux conservée, mène à une mosquée munie d’une coupole de l’époque ottomane. Elle a été construite en deux phases, la moitié inférieure datant de la période des croisés et le niveau supérieur des Mamelouks.
Entrée : visiteurs libanais : 75 000 LL ; visiteurs arabes : 150 000 LL ; visiteurs étrangers : 300 000 LL.
Photo Raphaël Abdelnour
Les preuves de l’existence d’une colonie à Tripoli remontent à 1400 avant notre ère. Au IXe siècle, les Phéniciens ont établi une station commerciale à Tripoli. Sous la domination perse, la ville est devenue la capitale d’une confédération des cités-États phéniciennes de Sidon, Tyr et de l’île d’Arados. La ville possède également la deuxième plus grande concentration d’architecture mamelouke après Le Caire. Dans cette grande ville, promenez-vous dans les ruelles du souk, où sont notamment reconnus les fabricants de savon, sur le front de mer de Mina, dans la citadelle croisée ou encore sur le site de la Foire internationale Rachid Karamé, conçue par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer.
Entrée : visiteurs libanais : 75 000 LL ; visiteurs arabes : 200 000 LL ; visiteurs étrangers : 400 000 LL.
Photo Matthieu Karam
Beiteddine, dans le Chouf, est connu pour son palais construit par l’émir Bachir II entre 1788 et 1818. Le palais combine l’architecture libanaise avec des influences italiennes. Il a été utilisé par les Ottomans et les Français comme bâtiment gouvernemental. En 1943, le palais a été déclaré résidence d’été du président. Aujourd’hui, il est partiellement ouvert au public.
Entrée : visiteurs libanais : 100 000 LL ; visiteurs arabes : 400 000 LL ; visiteurs étrangers : 800 000 LL.
Photo Matthieu Karam