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Dernières Infos - Tensions

Polémique en Espagne après une visite en Israël du leader de l'extrême droite

Le leader de Vox, Santiago Abascal, prononce un discours sur scène lors du rassemblement du parti d'extrême droite espagnol Vox « Europa Viva 24 » à Madrid, le 19 mai 2024. Photo AFP/OSCAR DEL POZO

Une visite surprise en Israël mardi du leader de l'extrême droite espagnole, Santiago Abascal, venu rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour dénoncer la reconnaissance par l'Espagne de l'Etat de Palestine, a été vivement critiquée mercredi par le gouvernement de gauche, qui l'a accusé d'"encourager la guerre".

Cette visite inattendue a été annoncée mardi soir sur le réseau social X (anciennement twitter) par M. Abascal lui-même, chef du parti d'extrême droite Vox, qui a publié des photos le montrant aux côtés du chef du gouvernement israélien devant un drapeau israélien. La rencontre est survenue le jour même de la reconnaissance officielle de l'Etat de Palestine par l'Espagne, mais aussi par l'Irlande et la Norvège. Cette reconnaissance a déclenché la fureur du gouvernement israélien, dont le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a accusé le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez de se rendre "complice des appels au génocide du peuple juif".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, provoquée par les raids meurtriers du Hamas le 7 octobre en territoire israélien, M. Sánchez est devenu l'une des voix les plus critiques du gouvernement Netanyahu.

En Espagne, Vox et la principale formation d'opposition, le Parti populaire (PP, droite conservatrice), ont condamné la décision du gouvernement de M. Sánchez de reconnaître un Etat palestinien. Selon Vox, Santiago Abascal a félicité durant sa visite le gouvernement israélien pour sa "fermeté" face au Hamas et dénoncé de nouveau la décision de Madrid de reconnaître l'Etat de Palestine. Il a, par ailleurs, accusé M. Sánchez d'avoir voulu faire diversion après l'ouverture d'une enquête judiciaire pour corruption contre son épouse. Cette enquête est "la véritable raison" de la décision de Madrid de reconnaître un Etat palestinien, a insisté M. Abascal sux X.

La rencontre entre MM. Abascal et Netanyahu a été violemment critiquée par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a accusé le leader de Vox d'"encourager la guerre" quand le gouvernement espagnol s'efforce, selon lui, de "trouver des solutions pour la paix". M. Abascal "embrasse cette politique de fausses informations, de mensonges, de calmonies et d'insultes des éléments les plus extrêmes du gouvernement Netanyahu", a lancé le chef de la diplomatie espagnole dans un entretien à la télévision publique TVE. Il a aussi accusé le PP de s'aligner sur la position de Vox.

M. Sánchez a également pris à partie mercredi le chef de file du PP, Alberto Núñez Feijóo, lors d'un débat très tendu au Congrès des députés. "Que pensez-vous de la photo prise hier (mardi) par M. Abascal avec M. Netanyahu, l'encourageant à poursuivre les bombardements à Gaza et à Rafah?", ville du sud de ce territoire palestinien, a-t-il demandé. Plusieurs autres ministres et dirigeants du Parti socialiste ont également relayé les attaques contre M. Abascal et, par extension, contre le PP.


Une visite surprise en Israël mardi du leader de l'extrême droite espagnole, Santiago Abascal, venu rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour dénoncer la reconnaissance par l'Espagne de l'Etat de Palestine, a été vivement critiquée mercredi par le gouvernement de gauche, qui l'a accusé d'"encourager la guerre".

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