
Un Palestinien et ses enfants assis dans une pièce détruite par une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Photo AFP/EYAD BABA
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué vendredi la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah, tout en déplorant qu'elle ne concerne pas l'ensemble de la bande de Gaza.
Le Hamas « salue la décision de la Cour internationale de justice », a-t-il déclaré dans un communiqué, en ajoutant toutefois qu'il s'attendait à ce que la plus haute juridiction de l'ONU « prenne une décision pour mettre fin à l'agression et au génocide contre notre peuple dans toute la bande de Gaza, et pas seulement à Rafah », dans le sud du territoire palestinien.
« Ce qui se passe à Jabalia et dans d'autres zones du secteur n'est pas moins criminel et dangereux que ce qui se passe à Rafah », a affirmé le mouvement au pouvoir à Gaza depuis 2007.
Israël doit « arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger » aux Palestiniens de Gaza « des conditions d'existence » capables d'entraîner leur « destruction physique ou partielle », a déclaré un peu plus tôt la Cour, qui siège à La Haye.
La CIJ a aussi ordonné à Israël de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès « sans restriction » à l'aide humanitaire, et appelé à la libération immédiate des personnes prises en otages par le Hamas lors de son attaque sans précédent le 7 octobre contre Israël.
Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre Etats, sont juridiquement contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire respecter.
Le Hamas a appelé dans son communiqué « la communauté internationale et les Nations unies à faire pression sur l'occupation pour qu'elle se conforme immédiatement à cette décision », en affirmant qu'elles portaient la « responsabilité historique de faire respecter le principe de la justice internationale ».
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