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Dernières Infos - Ukraine

Les forces russes "enlisées » à Vovtchansk mais à l'assaut dans l'Est, selon Kiev

Cette photo diffusée sur le compte Telegram du chef adjoint du bureau du président ukrainien Oleksiy Kuleba le 23 mai 2024, montre des agents des forces de l'ordre travaillant sur le site d'une attaque au missile à Kharkiv, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. Photo AFP

L'Ukraine a affirmé que les forces russes étaient "enlisées" dans des combats de rue dans le nord-est du pays, mais que d'intenses affrontements étaient en cours dans plusieurs secteurs clés du front Est, où l'armée russe espère une percée. Les forces russes ont lancé un assaut surprise sur la région de Kharkiv le 10 mai, s'emparant de plusieurs localités et forçant l'Ukraine à y dépêcher des renforts.

Selon Kiev, la Russie vise à étendre jusqu'à la rupture les lignes défensives des forces ukrainiennes, affaiblies par deux ans de guerre, le manque de nouvelles recrues et des pénuries d'armes dues à des mois de tergiversations occidentales sur l'aide militaire.

La principale zone de combats est dans la localité de Vovtchansk, où l'Ukraine a dit avoir stoppé la semaine dernière la progression russe, accusant Moscou d'exécutions de civils et d'y user de boucliers humains. Désormais, Kiev assure que l'adversaire est en difficulté. "L'ennemi est complètement enlisé dans des combats de rue à Vovtchansk et a subi des pertes très importantes", a indiqué sur Telegram le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef de l'armée ukrainienne, affirmant que Moscou envoyait des "réserves" pour continuer son assaut. Depuis le 10 mai, près de 11.000 civils ont été contraints de quitter leur domicile dans la région, a dit jeudi le gouverneur Oleg Synegoubov.

Multiples assauts russes

Le ton du général Syrsky était plus sombre, s'agissant d'autres secteurs du front. Plus au sud dans la région de Kharkiv, les Russes sont à l'attaque près de Koupiansk depuis bientôt un an, et désormais "la situation est compliquée dans le secteur de Kyslivka, où l'ennemi tente de percer nos défenses et d'atteindre la rivière Oskil".

Dans le Donbass, l'officier a fait état d'affrontements féroces en direction de Tchassiv Iar, Pokrovsk et Kourakhové où les Russes grignotent du terrain depuis des mois, sans parvenir à une percée décisive pour le moment. "Des combats intenses se poursuivent dans le secteur d'Ivanivské et à la périphérie de Tchassiv Iar. L'ennemi tente de s'emparer de (cette dernière) ville à tout prix", a dit le général, alors que la prise de cette cité pourrait ouvrir la voie vers Kramatorsk, principale agglomération de la région de Donetsk encore sous contrôle ukrainien. Enfin, "les combats les plus intenses et les plus violents se déroulent dans les secteurs de Pokrovsk et de Kourakhové. L'ennemi tente de percer la défense de nos troupes sur une section étroite du front entre Staromykhaïlivka et Berdytchi", a-t-il précisé.

La Russie affirme avoir lancé son offensive de mai dans le nord-est de l'Ukraine pour créer une zone tampon censée empêcher les frappes ukrainiennes et en territoire russe. Kiev estime que cet assaut vise surtout à forcer les troupes ukrainiennes à affaiblir leurs lignes défensives pour permettre une percée dans le Donbass.

Les avancées russes des derniers jours près de Tchassiv Iar semblent se multiplier depuis l'offensive du 10 mai. Moscou a notamment revendiqué la prise de deux villages de la périphérie que l'Ukraine avait libérés à grand-peine l'été dernier. Le Kremlin tente de profiter du fait que l'armée adverse a été affaiblie par les pertes et des mois de paralysie de l'aide militaire américaine.

Pressions sur les Occidentaux

En outre, l'Ukraine manque toujours de moyens de défenses antiaériennes et réclame qu'Européens et Américains l'autorisent enfin à utiliser l'armement fourni pour frapper en territoire russe les bases arrière de l'armée, chose que les Occidentaux refusent jusqu'ici de crainte d'une escalade. Le président Volodymyr Zelensky a donc multiplié les interventions, pressant ses alliés de lui fournir des systèmes antimissiles et de l'autoriser à frapper des cibles militaires en Russie avec des munitions occidentales.

En attendant, les forces de Moscou continuent de pilonner Kharkiv, deuxième ville du pays. Une quinzaine de missiles l'ont frappée jeudi, faisant sept morts et détruisant une imprimerie. De nouveaux bombardements dans la nuit de jeudi à vendredi ont visé l'infrastructure ferroviaire régionale, vitale pour l'économie et les déplacements des civils dans un pays privé notamment depuis plus de deux ans de liaisons aériennes. "Les bombardements ont endommagé des voies, des bâtiments, des wagons de marchandises à l'arrêt et un wagon de train électrique. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes", a annoncé la société ferroviaire nationale Ukrzaliznytsia.

L'Ukraine continue pour sa part de frapper les zones occupées, des régions russes et la Crimée, annexée en 2014. Le gouverneur russe de cette péninsule, Sergueï Aksionov a indiqué que deux civils avaient été tués dans le district de Simféropol, au centre de la presqu'île.


L'Ukraine a affirmé que les forces russes étaient "enlisées" dans des combats de rue dans le nord-est du pays, mais que d'intenses affrontements étaient en cours dans plusieurs secteurs clés du front Est, où l'armée russe espère une percée. Les forces russes ont lancé un assaut surprise sur la région de Kharkiv le 10 mai, s'emparant de plusieurs localités et...