Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Diplomatie

Le président iranien arrive au Sri Lanka sans son ministre recherché par l'Argentine

Le président iranien arrive au Sri Lanka sans son ministre recherché par l'Argentine

Le président iranien Ebrahim Raisi (3L) et le Premier ministre sri-lankais Dinesh Gunawardena, à son arrivée à l'aéroport de Mattala, le 24 avril 2024. AFP PHOTO/SRI LANKA PRIME MINISTER'S OFFICE

Le président iranien Ebrahim Raïssi, après une visite au Pakistan, a poursuivi son voyage au Sri Lanka mercredi mais sans son ministre de l'Intérieur, recherché pour son implication présumée dans un attentat perpétré en Argentine en 1994.

Ahmad Vahidi, qui avait accompagné le président Raïssi dans sa visite d'Etat de trois jours au Pakistan, ne fait pas partie de la délégation iranienne présente au Sri Lanka, ont déclaré les autorités de l'île d'Asie du Sud interrogées par l'AFP. L'agence de presse officielle iranienne IRNA a rapporté que le ministre de l'Intérieur était rentré mardi en Iran où il a assisté à une cérémonie d'intronisation d'un gouverneur de province.

Mardi, le gouvernement argentin avait demandé au Pakistan et au Sri Lanka d'arrêter le ministre iranien de l'Intérieur pour son implication présumée dans l'attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994. Interpol a émis une notice rouge à son encontre pour son arrestation à la demande de l'Argentine. 

Au moment de l'attentat de Buenos Aires qui a fait 85 morts, il dirigeait la Force al-Qods, l'unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime iranien.

L'Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l'ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.

M. Raïssi a atterri mercredi dans le sud de l'île, à quelques minutes de voiture du complexe hydroélectrique d'Uma Oya, partiellement financé par l'Iran et bâti par la société iranienne Farab.

Premier président iranien en visite dans ce pays d'Asie du Sud depuis Mahmoud Ahmadinejad en 2008, il doit ensuite se rendre brièvement à Colombo pour s'entretenir avec son homologue sri-lankais Ranil Wickremesinghe.

Lors de la cérémonie inaugurale retransmise en direct à la télévision nationale, M. Raïssi a dévoilé une plaque marquant la mise en service du complexe Uma Oya, en présence de M. Wickremesinghe. Le complexe comprend deux réservoirs destinés à irriguer 4.500 hectares de terres, un barrage hydroélectrique d'une capacité de 120 mégawatts. Représentant 514 millions de dollars d'investissements, il devait être mis en service en mars 2014. 

Après un investissement initial de 50 millions de dollars par la Banque iranienne de développement des exportations en 2010, le projet a subi des retards imputés aux sanctions visant la République islamique et le Sri Lanka a financé le reste.  

Le pays rembourse actuellement 215 millions de dollars de dette liée au pétrole iranien avec du thé, principal produit d'exportation de l'île. La seule raffinerie de pétrole du Sri Lanka a été construite par l'Iran en 1969.



Le président iranien Ebrahim Raïssi, après une visite au Pakistan, a poursuivi son voyage au Sri Lanka mercredi mais sans son ministre de l'Intérieur, recherché pour son implication présumée dans un attentat perpétré en Argentine en 1994.

Ahmad Vahidi, qui avait accompagné le président Raïssi dans sa visite d'Etat de trois jours au...