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L'Iran a réduit sa présence militaire en Syrie

« Les militaires iraniens se sont retirés de tout le Sud syrien, depuis les environs de Damas en passant par Soueida et Deraa dans le sud », affirme une source proche du Hezbollah.

L'Iran a réduit sa présence militaire en Syrie

Des Iraniens fêtent l'attaque de missiles et de drones iraniens contre Israël, le 15 avril 2024, sur la place de Palestine, dans le centre de Téhéran. Photo AFP/ATTA KENARE

L'Iran, allié du régime en Syrie, a fortement réduit sa présence militaire dans ce pays où il est sous le coup de frappes de plus en plus intenses imputées à Israël, ont indiqué mercredi à l'AFP une source proche du Hezbollah et une ONG.

Selon la source proche du Hezbollah, présent en force en Syrie où il soutient le président Bachar el-Assad, ce redéploiement est intervenu au cours des dernières semaines.

« Les militaires iraniens se sont retirés de tout le Sud syrien, depuis les environs de Damas en passant par Soueida et Deraa dans le sud » dont les régions limitrophes d'Israël, a précisé cette source. Ils avaient cependant continué à se réunir au sein du consulat iranien à Damas, « s'y croyant à l'abri des frappes israéliennes », a ajouté cette même source.

Le 1er avril, une frappe attribuée à Israël a visé le consulat, tuant notamment sept membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime iranien, dont deux hauts gradés. Le 13 avril, l'Iran a mené en représailles une attaque sans précédent contre Israël. Une semaine plus tard, une attaque imputée à ce dernier a visé le centre de l'Iran, mais Téhéran l'a minimisée.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé « un redéploiement des groupes iraniens depuis Damas et dans le sud de la Syrie (..) jusqu'à la frontière avec le Golan occupé par Israël ». Cette ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie a précisé que des combattants libanais et irakiens pro-iraniens avaient remplacé les militaires iraniens dans ces régions.

Présence moins visible 

Des voyageurs de retour de Syrie ont indiqué à l'AFP que la présence iranienne était devenue moins visible à Damas, notamment dans les vieux quartiers de la ville où plusieurs bureaux relevant des militaires iraniens ont été fermés. Les drapeaux, banderoles et portraits de dirigeants iraniens ont disparu de beaucoup de quartiers, ont ajouté ces voyageurs.

La présence iranienne se concentre désormais dans le quartier de Sayyeda Zeinab, au sud de Damas, qui abrite un important sanctuaire chiite et est défendu par des miliciens pro-iraniens, notamment du Hezbollah, aux côtés de l'armée de Damas, d'après les mêmes sources.

Israël, qui confirme rarement ses opérations en Syrie, a intensifié ses frappes sur les militaires iraniens et les groupes qui leur sont alliés depuis le début de sa guerre à Gaza avec le Hamas palestinien. La frappe sur le consulat d'Iran est le coup le plus dur à être porté aux gardiens de la révolution en Syrie.

Selon la source proche du Hezbollah, le redéploiement a commencé après un raid le 20 janvier sur Damas qui a tué cinq militaires iraniens dont le chef en Syrie des renseignements des gardiens de la Révolution. Déjà en décembre 2023, un commandant des gardiens avait été tué dans une frappe près de Damas.

L'OSDH a de son côté indiqué que plusieurs conseillers iraniens avaient quitté la Syrie en mars, après une série de frappes attribuées à Israël qui les ont visés dans différentes régions dont Banyas.

Le 1er mars, au moins trois personnes dont un conseiller des Gardiens avaient été tués dans une frappe sur cette ville de la côte syrienne généralement épargnée par les raids.

Des conseillers restent cependant présents à Alep dans le nord, mais surtout dans la région de Deir ez-Zor dans l'est du pays, selon des témoins interrogés par l'AFP dans ces deux régions. La présence militaire iranienne dans l'est syrien se concentre notamment à Boukamal, près de la frontière avec l'Irak, selon ces témoins.

Téhéran affirme que sa présence en Syrie se limite à des conseillers militaires, envoyés au début de la guerre civile pour assister l'armée syrienne dans ses combats. Mais selon l'OSDH, environ 3.000 militaires iraniens se trouvent dans le pays. Ils encadrent des dizaines de milliers de combattants du Hezbollah et d'autres groupes pro-iraniens irakiens, pakistanais ou afghans. 

L'Iran, allié du régime en Syrie, a fortement réduit sa présence militaire dans ce pays où il est sous le coup de frappes de plus en plus intenses imputées à Israël, ont indiqué mercredi à l'AFP une source proche du Hezbollah et une ONG.Selon la source proche du Hezbollah, présent en force en Syrie où il soutient le président Bachar el-Assad, ce redéploiement est...