Raid imputé à Israël en Syrie : l'Iran réitère ses menaces de représailles

L'Iran a réaffirmé samedi son engagement à riposter aux frappes imputées à Israël contre son bâtiment diplomatique à Damas, où sept membres des Gardiens de la révolution ont trouvé la mort lundi.

« L'opération (de représailles) sera menée au bon moment, avec la précision et la planification nécessaires, et avec un maximum de dégâts pour l'ennemi afin qu'il regrette son action », a assuré le général Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes. « Nous déterminons le moment de l'opération, le type de l'opération et le plan de l'opération », a-t-il ajouté.

Des frappes aériennes israéliennes ont détruit lundi l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, en Syrie, selon des responsables syriens et iraniens, tuant notamment sept membres du corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dont deux hauts gradés. Le bilan total du raid s'élève à 16 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les déclarations du général Bagheri ont été faites lors des funérailles à Ispahan (centre) d'un des deux hauts gradés tués, Mohmmad Reza Zahedi, commandant d'une unité d'élite des Gardiens chargée des opérations extérieures de l'Iran.

Zahedi était le plus important militaire iranien tué dans une attaque depuis la mort du général Kassem Soleimani, architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak.

Immédiatement après la frappe à Damas, l'Iran accusé Israël, son ennemi juré, mais ce dernier n'a pas confirmé sa responsabilité. Le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis mercredi qu'Israël serait « giflé » pour l'attaque.

Vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, a pour sa part réaffirmé la détermination de son pays à « punir » Israël. « Le régime sioniste ne peut échapper aux (conséquences) du mal qu'il fait. Il est exposé et il sait bien ce qui va se passer », a-t-il averti.

Les responsables iraniens n'ont donné aucune indication sur la date ou le lieu de leur riposte, alors que de nombreux pays craignent une aggravation des tensions au Moyen-Orient près de six mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.